En live en ce moment Regarder
Sur La Route
Retour aux vidéos
Épisode #13 -

Olivier Desurmont,

1278 vues

Themes abordés :

Bonjour tout le monde.

On est mardi. Il est neuf heures.

On est en direct de ma voiture et en live sur Facebook.

On tourne l’épisode numéro treize de « Sur La Route ».

Mon invité aujourd’hui, c’est Olivier DESURMONT.

Je m’appelle Nicolas QUILLIET.

Et on va discuter ensemble de son expérience et notamment de trois points.

Le premier, c’est de savoir un petit peu :

comment il a eu ses idées de création d’entreprises ?

Puisqu’il en a créé plusieurs. Il va nous l’expliquer :

comment il les passait à la création d’entreprises ?

Justement, comment il a fait le pas de créer ses entreprises ?

Enfin, comment il a réussi à les développer ?

Parce qu’il y a une...

Voilà, il va nous raconter son organisation et son principe de développement.

Il ne gère que des sociétés qui font plusieurs dizaines de millions

de chiffres d’affaires et plusieurs centaines de personnes.

On va essayer de voir avec lui sa recette pour réussir à faire tout cela.

Enfin, des missions...

Nouveauté, on va inaugurer avec lui « Questions à l’invité ».

Donc, restez avec nous jusqu’à la fin.

Il y a des petites questions un petit peu sympa.

Voilà, on accueille tout de suite Olivier DESURMONT.

(Générique)

Petite erreur de démarrage direct, il n’y avait pas de micro.

Donc, c’est parti ! On y va !

— Bonjour Olivier ! — Salut Nicolas !

Donc, tu disais en regardant le générique que tu étais dégoûté.

Oui !

— Qu’est ce que j’ai fait ? — J’ai vu que tu as mis une photo de moi

qu’il y a cinq ans où je faisais trente kilos de plus.

Donc, autant d’efforts pour *... * cette image-là.

Désolé. Effectivement, c’est une vieille photo que j’ai mise.

Tu vas me perdre à la vie.

(Rire)

On voit en direct que tu fais trente kilos de moins

et que tu as fait du sport comme un taré.

Tu vas nous en parler de toute façon.

J’ai quelques conseils pour toi d’ailleurs.

— C’est gentil. Écoute, si tu peux me coacher là-dessus. — On peut avoir des becs sur ce sujet-là.

Parce qu’effectivement, c’est un de mes problèmes.

D’ailleurs, un de seul, c’est le poids. Comment maigrir ?

— On peut parler de cela dans toute la vidéo si tu veux. — Si tu veux.

— Comment perdre trente kilos ? — Alors, c’est moi qui veux te poser les questions.

— Tu as perdu trente kilos en combien de temps ? — J’ai perdu trente kilos en un peu plus de deux ans.

— Oui, deux ans et demi. — Deux ans seulement ?

— Deux ans et demi. — Et un peu plus, on a...seulement deux ans.

Oui, deux ans. En fait, j’étais sportif de haut niveau avant. Je faisais du water-polo.

— Je m’entraînais beaucoup. Puis, en arrêtant le... — Oui !

Enfin, en entrant à la vie active, les enfants, j’ai ralenti le sport.

Du coup, j’aime bien manger. J’aime bien boire. J’aime bien faire la fête.

Voilà, j’ai un kilo par mois.

J’ai vite pris mes trente kilos. Je fais 1,95 m.

— Du coup, cela s’est... — Cela s’est réparti bien ?

C’est plutôt réparti. Mais malgré tout, trente kilos, je ne me sentais pas bien dans les baskets.

Donc, tu t’es dit : « Je fais... Je continue le sport ou régime ?

Je reprends le sport ou régime ? »

Alors, c’était non. Je ne suis par trop régime, mais plutôt le sport.

C’était un défi pour mes quarante ans.

Et qu’en une soirée où les copains m’ont dit :

Écoute, Olivier. Alors, j’adore les défis.

Je suis en train défier dans le sport et dans la vie professionnelle.

J’adore les défis. Et on m’a lancé un défi.

Il se trouve qu’un soir de Nouvel An, on m’a dit que tu n’es pas capable

de venir avec nous dans quatre mois courir 45 kilomètres.

Je n’avais jamais couru de ma vie. Et je me suis inscrit à cela.

J’ai fini mes 40 kilomètres en pleurant en Norvège.

J’ai quasiment...j’étais à deux doigts de pleurer.

— En Norvège ? — C’était en Norvège à Oslo.

— C’était génial avec les potes. C’était canon ! Canon ! — C’est un défi énorme, mon pote.

— Trente kilos en deux ans ? — Oui, c’était super !

Du coup, ça va. Je me sens aussi beaucoup mieux.

Donc, je t’invite à faire un peu de sports et puis j’ai des créneaux

de piscine si tu veux venir avec moi de temps en temps.

Tout avec un grand plaisir !

Je ne pensais pas qu’on allait démarrer cet interview en parlant de mon poids.

Et plus du tien en l’occurrence.

Ce n’est pas mal, parce que cela permet de cerner déjà qui tu es.

Pour ceux qui ne te connaissent pas, je te demande, présente-toi rapidement.

Alors, moi, je m’appelle Olivier DESURMONT.

Je suis un Ch'ti d’origine. J’ai 41 ans.

Je suis un récidiviste de la création d’entreprises.

En gros, j’ai créé deux belles boites.

Une première qui s’appelle SINEO où j’ai commencé en 2004.

— 2004 ? — 2004 et que j’ai cédé en 2011.

SINEO faisait du lavage et fait toujours du lavage de voiture.

— Existe toujours cette boite ? — Existe toujours.

Il y a à peu près 600 personnes qui bossent aujourd’hui chez SINEO.

— 600 ? — Oui. C’est une super aventure.

— C’est une super aventure entrepreneuriale. — OK !

— Donc, on lavait des voitures sans eau — Sans eau ?

en embauchant plutôt un public.

Le métier s’y prêtait bien, mais plutôt un public de genre en difficulté :

des chômeurs de longue durée et des travailleurs handicapés.

Du coup, là, métier passionnant avec beaucoup de sens de l’humain, de l’environnemental

et une super aventure en terme de croissance et développement.

Là, aujourd’hui, ta boite ?

Donc, la nouvelle boite que j’ai créée.

Une nouvelle qui va en faire... elle a bientôt cinq ans.

La nouvelle s’appelle COOPTALIS et création en septembre 2012 avec Gilles LECHANTRE.

— Ton associé ? — Donc, mon associé.

On fait du... On est spécialisé en mobilité internationale.

Alors, c’est quoi la mobilité internationale ? C’est qu’on accompagne

tous les projets d’expatriation à travers le monde.

C’est-à-dire qu’un Australien veut aller en Afrique du Sud,

un Marocain veut aller à Dubaï et un Français veut aller en Canada.

En gros, il va passer par COOPTALIS. Donc, on va gérer l’offre de recrutement.

— On va gérer la partie « Reloc ». Relocation, c’est retrouver un logement,

trouver une école pour les enfants. — Tu prends sa vie en main ?

Exactement ! Un tour opérateur de la mobilité professionnelle et l’immigration.

— Enfin tous les sujets qui sont... — Tous types de postes ou que certains types de postes ...  ?

Tout type de poste. Après, il y a des métiers où cela marche mieux.

Il y a les secteurs pénuriques dans le secteur de l’informatique par exemple.

Dans le médical où dans le monde entier, on cherche des médecins.

— Donc, c’est un métier qui a beaucoup de sensiblement. — Donc, tu envoies des médecins français à l’étranger,

puis tu fais venir des médecins étrangers en France ?

— Alors, c’est plutôt des étrangers qui viennent en France aujourd’hui — D’accord !

que des Français qui vont à l’étranger en médecin.

— Mais s’il y en a quelques-uns... — Parce qu’il y a une pénurie à un moment sur un poste ?

Oui ! Exactement ! Soit pour les primes de pénuries de main-d’œuvre, c’est une des raisons principales,

mais également pour des boites qui veulent s’internationaliser.

On a géré leur argent. Je vais en parler peut-être tout à l’heure.

On a été reçu à Matignon, il n’y a pas très longtemps.

Oui, on va en parler tout à l’heure.

Il y a des boites, les meilleures PME françaises,

les meilleures startups françaises qui ont été récompensées. — Tu étais invité par hasard ?

J’ai été invité. C’était sympa. — Ne soit pas trompé ?

Non, ça va. C’était très agréable. On a eu...

j’étais avec un copain d’enfance qui s’appelle Yves DELNATTE.

— Je crois que tu vas le recevoir bientôt.

Qui sera mon invité dans quelques semaines effectivement : la société INEAT.

Voilà, on s’est retrouvé là-bas. On a fait un baby-foot chez...

On a pu jouer au baby-foot à Matignon. C’est quand même très classe.

C’est une sorte de consécration.

Parlons de ses idées plutôt. Tu as créé donc deux boites,

principalement, on va dire : SINEO et COOPTALIS

qui n’ont rien à voir entre elles au niveau des métiers.

Comment tu as trouvé l’idée de SINEO ? Comment tu as trouvé l’idée de COOPTALIS ?

Alors, trouver l’idée, c’est... Cela part souvent en...

Je ne suis pas issu d’une famille de créateur d’entreprise.

Par contre, j’adore innover, créer et disrupter.

— Après tes études, tu étais en poste ? — Oui !

— Tu as trouvé un boulot ? — Oui !

Après mes études ici sur Lille, je suis parti sur Paris.

— J’étais chef de projet informatique. — D’accord !

J’avais envie de créer ma boite.

— Chez ENGIE ? — Non, chez SUEZ.

— Normalement, c’est SUEZ. — D’accord !

J’avais envie de créer ma boite. C’est vraiment un truc... — Donc, tu es chez SUEZ,

un grand groupe, tu as ton CDI tranquille.

— Jeune cadre dynamique parisien. — Jeune cadre dynamique et tu te dis :

« J’ai envie de créer une boite. » Pourquoi et comment tu as réalisé ?

Alors, pourquoi ? Je pense que c’est... je pense qu’on est comme cela.

— C’est intrinsèque. Depuis tout jeune, j’avais plein d’idées de création. — Oui !

Même quand j’étais à l’université, j’organisais des grosses soirées.

Je louais des salles, je faisais venir des danseurs,

disque-jockeys et service d’orchestre. — Tu étais DJ ?

— De DJ à Matignon ? — Voilà, exactement.

Frappé ! C’est le début de ta vie de DJ à Matignon.

Donc, je pense que j’avais vraiment ce côté entrepreneurial depuis longtemps.

C’est chevilles au corps. Puis, j’avais envie de créer une boite après.

N’ayant pas d’argent, chercher un projet sympa où qu’il y avait du sens

et où je peux démarrer avec mes modestes moyens,

avec beaucoup d’énergies, beaucoup d’envies et peu de moyens.

En l’été 2003, il y a eu la canicule en France.

On a interdit l’arrosage des pelouses, le remplissage des piscines et le lavage des voitures.

Été 2003 ? Oui !

Été 2003, je me suis dit : qu’est ce que je peux me proposer

comme alternative écologique et sociale ?

Finalement le déclic, c’est : comment transformer une contrainte en une opportunité ?

— C’est-à-dire que moi, souvent mes points de départ,

je lis beaucoup la presse les informations. — Oui !

Quand je vois une contrainte quelque part, une contrainte réglementaire et une contrainte de marché.

Quelque chose qui pose un problème ?

Quelque chose qui pose un problème, je vais chercher la réponse en fait.

Du coup, en cherchant cette réponse, je disculpe le marché et je fonctionne différemment.

Pour moi, faire la même chose que les boites qui sont existantes, cela n’a aucun intérêt.

Quand j’ai créé COOPTALIS, j’avais hésité à racheter un cabinet de recrutement classique.

Le métier est pareil, le métier est sympa :

— faire du recrutement, trouver du boulot pour d’autres. — COOPTALIS, c’est D.R.H en fait ?

C’est D.R.H, oui.

— Comme SINEO, en gros, tu as réinventé le lavage de voitures ?

Oui !

Tu t’es dit : « Il n’y a plus d’eau. Il faut trouver un moyen de laver la voiture différemment sans eau. »

Exactement.

Et tu as trouvé ton système que tu as exploité pendant combien de temps ?

Pendant sept ans.

Sept ans ?

Oui !

Et avec COOPTALIS, pareil ?

Tu t’es dit donc... l’aventure SINEO, tu l’as cédée ? C’est cela ?

Tu as expliqué que tu l’as cédé. Tu dis : « Je vais partir sur un nouveau projet d’entreprise. »

Là, rien à voir avec la voiture et rien à voir avec le nettoyage.

Rien à voir.

Donc, nouvelle idée. Nouvelle contrainte en fait ?

Oui !

Le recrutement : nouvelle idée. Donc, on te propose de racheter un cabinet de R.H.

Oui, c’est cela. Le cabinet R.H, c’est…

Après avoir cédé SINEO, je me suis mis à rechercher une nouvelle aventure de création,

de rachat et puis même aller rencontrer un cabinet de recrutement

— pour savoir ce que je veux aller sur le marché du travail. — Et même pour toi ?

Pour moi en fait. En disant : qu’est-ce que vous pourriez me trouver comme boulot ?

À la sortie du rendez-vous, le parton du cabinet

qui est un mec très bien : Robert CHEVILLOTTE.

— Je fais un peu sa pub. — Tu as raison.

— Puis il est parti à la retraite. — Quel cabinet ?

— Maintenant, CH Integra. Il n’est plus là.

D’accord !

Voilà, il m’a dit : « Ben, écoute Olivier, tu as un super profil. Tu adores l’humain.

Tu as un gros réseau relationnel. Tu es fait pour le monde du recrutement.

Je pars à la retraite dans six mois.

Est-ce que tu ne veux pas t’intéresser à la reprise de mon cabinet ? »

C’est comme cela que ça a démarré. Je n’ai pas avancé, parce que finalement,

le monde du recrutement de manière traditionnelle,

c’est un beau métier, mais tout le monde fait la même chose.

Il y a très peu de différenciation entre les cabinets de recrutement.

Comme je te le dis, moi, si c’est faire pareil que tout le monde, cela ne m’intéresse pas.

Puis, il n’y pas de perspective.

Enfin, que tu ne peux pas agrandir. Si j’ai 15 ou 20 collaborateurs dans cinq ans...

Ce n’était pas ton envie ?

Ce n’était pas mon envie.

J’ai envie vraiment de proposer des choses différentes.

Et c’est comme cela que je me suis intéressé à l’internationale.

J’ai invité un copain : Gilles LECHANTRE, à déjeuner.

Il m’a raconté son histoire.

Il m’a raconté son histoire : il avait créé MANPOWER International à l’époque.

Donc, un peu quand même comme les R.H.

— Il faisait cela, un peu le métier. — Exactement.

Du coup, c’est comme cela que cela a démarré.

C’est cela aussi un de tes secrets ? On va en parler là,

les recettes pour développer son entreprise

ou ... c’est à toi pour développer tes entreprises. les recettes pour développer son entreprise

ou ... c’est à toi pour développer tes entreprises.

C’est trouver de bonnes personnes, quoi ? Entre autres.

Oui ! C’est souvent...

Il y a la bonne idée ?

— Oui ! — Disrupter, casser les codes et oser en gros,

faire les choses différemment.

— Cela, tu as réussi puisque comme je disais en introduction...

Comme tu disais toi : SINEO, cela a fini à 600 personnes.

COOPTALIS, aujourd’hui, vous êtes combien, 300 ?

COOPTALIS, c’est 300 collaborateurs.

On va faire 25 millions d’euros de chiffres d’affaires sur notre cinquième année.

Enfin, c’est une aventure qui est exceptionnelle.

On va prendre les chiffres doucement.

300 personnes et 25 millions de chiffres d’affaires en cinq ans ?

Oui !

Exactement !

Tu ne peux pas faire cela tout seul tranquillement dans ton coin ?

Il y a un truc. Comment tu fais ?

Alors, j’ai plein de défauts. Vous pouvez demander à ma femme et elle te confirmera.

J’ai plein de défauts. Je pense que j’ai deux ou trois qualités.

Dans les qualités, c’est d’arriver à fédérer et à embarquer des équipes.

Puis, je pense que je me connais bien. Donc, je sais où sont mes points forts et mes points faibles.

Beaucoup plus même qu’à l’époque de ma première entreprise où j’ai fait pas mal de bêtises.

Aujourd’hui, j’ai une meilleure conscience de ce que je sais faire et de ce que je ne sais pas faire.

Donc, je m’entoure de personnes qui viennent me compléter et nous compléter.

Du coup, qui nous donne... Enfin, c’est un puzzle en fait.

On y met les pièces du puzzle et puis on arrive à fédérer les gens.

Ce qui est sympa, on a fait un séminaire. On est parti.

— On a emmené toute la boite au Club Med, il y a 15 jours. — D’accord.

C’était très sympa d’ailleurs. On était à Opio. Il fait très beau.

On est jaloux là.

C’était un super moment. On a passé trois jours là-bas.

En fait, c’était génial pour moi de voir l’ensemble des collaborateurs

qui se sont totalement appropriés le projet de l’entreprise.

Enfin, ils vivent les valeurs que j’ai voulu diffuser.

Ils ont... voilà, c’est leur boite, ce n’est plus ma boite.

— Je pense que c’est une des clés de la réussite quand tu veux grandir aussi vite.

C’est beaucoup de monde comme cela. Il faut...

Cette croissance est fulgurante ou quoi ?

Oui ! C’est très rapide. Il faut vraiment que les gens, dès le début, s’approprient le projet.

Donc, cela, je pense que je sais le faire.

Tu sais faire et on a parlé dans l’introduction : le sport.

C’est aussi, je parle de haut niveau, c’est aussi une des valeurs que tu prônes.

Oui, bien sûr. Le sport, je suis un « fana » de water-polo.

Water-polo, ce n’est pas commun, cela ?

Pas commun. C’était mon premier sport.

Du water-polo. *...* il y en a qui ne savaient même pas ce que c’est.

C’est un truc à cheval, non ?

Ce n’est pas les chevaux dans les piscines.

C’est cela, c’est de l’aqua poney ?

Cela ressemble à du hand-ball. C’est le hand-ball dans une piscine en fait.

— D’accord, dans une piscine. — Voilà.

C’était le premier sport collectif inscrit au Jeux Olympiques.

C’est un super sport et vraiment un sport très complet.

Oui !

Voilà, moi, c’est une passion.

En dehors de cela, maintenant je vais du triathlon,

je cours et je me suis mis à faire pas mal de sports à côté.

Donc, le sport, il y a beaucoup de vertus. Voilà, je pense en terme de...

on a besoin de soupape quand on crée des boites.

— Quand il y a de la pression et de la croissance rapide. — C’est ta soupape, cela ?

— Oui, voilà. Il y a de la soupape. J’ai ma famille, j’ai mes amis

et j’ai le sport aussi pour évacuer.

Oui !

J’ai le sport et je pense que c’est vraiment indispensable. Puis, après...

(Coupure son) J’ai le sport et je pense que c’est vraiment indispensable. Puis, après...

(Coupure son)

Il y a beaucoup de parallèles entre le monde du sport et le monde de l’entreprise.

Dans la prise de risque ?

— Dans la prise de risque, bien sur ! — Parce qu’en fait en parcours, tu te dis modestement

mais c’est cheminé de plein de pleins de prise de risques permanents

que tu as réussi ?

Alors, est-ce qu’on peut dire que tu as eu la chance de réussir

ou est-ce que tu as organisé pour faire en sorte que cela réussisse ?

Il y a des deux. Je pense que forcément, j’essaye de mettre le maximum d’atouts

et de chances de mon côté en prévoyant, en anticipant pour limiter les risques.

— Qu’entreprendre des risques en ayant conscience de ce qu’on est en train de faire.

Oui !

Il y a aussi beaucoup de réussite et c’est pour cela qu’il faut beaucoup d’humilité

quand on vit des aventures comme celles-là.

(Coupure son)

L’écart entre le succès et l’échec est vraiment infi, mais...

— C’est ce qui fait souvent la différence. — Oui !

— Puis, c’est un coup de bol. C’est la rencontre avec la bonne personne au bon moment.

Oui !

C’est ton banquier qui te fait confiance et te dire : « OK, je te suis »,

alors que 24 heures avant, tu étais morte.

Tu ne pouvais pas payer les salaires de la fin du mois. Cela m’est arrivé.

Voilà, honnêtement, je... comment... ou mes projets respectifs

aient pu avoir une fin prématurée, cela aurait pu arrivé.

Donc, j’ai eu la réussite aussi. Je pense que cela fait partie de...

Est-ce que c’est cela aussi justement ce stress ou cette adrénaline

d’avancer en permanence qui fait que tu passes les étapes avec succès ?

Oui, moi, j’adore. De toute façon, j’ai besoin de me mettre en « insécurité ».

Oui !

C’est aussi une recherche d’aller de l’avant, de construire, de développer et de recréer.

Donc, cette recherche d’« insécurité » en tout cas, de créativité et de nouveauté,

elle est pour moi indispensable à mon épanouissement personnel. C’est une évidence.

C’est ton moteur ?

C’est mon moteur.

Parce qu’en plus, tu n’étais pas cablé pour cela comme tu disais au démarrage :

l’entrepreneuriat, ce n’est pas quelque chose que tu avais vu tous les jours chez toi.

C’est quelque chose de personnel dans lequel tu as décidé de te lancer.

Il y a plein de choses que tu ne savais pas faire en démarrant,

quand tu crées une entreprise et que tu as des gens autour de toi.

Tu dois organiser des réunions et des choses comme cela.

Des choses que tu n’avais jamais faites avant ?

Non, c’est un métier qu’on apprend tous les jours.

Je me suis à mon premier conseil d’administration à l’époque de SINEO.

Donc, je ne savais pas ce que c’était.

Moi, j’avais créé une boite. Ce n’est pas dans les bouquins de l’école : conseil d’administration.

On ne dit pas comment cela va fonctionner.

Donc, j’avais un super tour de table plein de grands patrons de grands groupes régionaux.

Oui !

Je me suis assis à table le jour du conseil d’administration.

Il était 14 heures, je me suis assis en attendant qu’est ce qu’il allait se passer.

C’est cela.

Ils ont fini par me dire : « mais tu sais, Olivier, c’est à toi d’animer le conseil ».

C’est toi le président. C’est toi le patron de la boite.

— En fait, je n’avais rien préparé. — Toi, tu attendais ?

Tu n’as rien préparé en plus ?

Je ne savais pas du tout ce qu’était un conseil.

De tout de façon, je pensais qu’on asseyait et qu’on discutait de tout et de rien comme cela.

Comme cela se passe à la société. D’abord, il fallait préparer un peu.

Voilà !

Après, je me suis amélioré par la suite, mais on apprend. On apprend tous les jours.

Là, le premier, cela s’est bien fini comme un tour premier ?

Oui, cela s’est bien fini.

Beaucoup de bienveillance. Je pense que j’avais...

je vais prendre quelqu’un que j’adorais à l’époque de SINEO,

qui s’appelle « Emmanuel GRAS » qui avait grâce à voix

— et qui était hyper bien dans... — Qui était dans ton « board » ?

Dans mon « board ». Et voilà, qui m’a apporté beaucoup d’aides

et de conseils. Qui était quelqu’un d’adorable.

Tu m’as raconté une petite anecdote à l’époque de SINEO.

Oui !

Qui a fait aussi ce que tu es aujourd’hui, je pense.

Et puis les évolutions des sociétés, c’est qu’à un moment, tu as proposé

de racheter la boite. Et tu as refusé.

Est-ce que tu peux en parler un peu ?

Oui, c’est juste pour illustrer peut-être mon moteur.

— Mon, principal, c’est... — La prise de risque.

Voilà, c’est la prise de risque. Ce n’est pas l’argent en fait. Moi, ce que je recherche,

c’est l’aventure, c’est le défi.

L’argent, j’ai une femme et trois enfants. Je suis heureux.

J’ai une petite maison. Tout va bien. Enfin, je ne cherche pas...

On n’a pas de fuite en avant en disant :

il faut qu’on gagne encore et encore plus.

Je pense que c’est un des secrets du bonheur.

C’est de savoir « se contenter » même si on a déjà beaucoup.

On ne cherche pas plus. Du coup, en 2007,

quand j’ai fait ma première mention de capital à l’époque de SINEO,

En 2007 ?

On m’a proposé. Du coup, j’ai la chance.

Plein de gens voulaient rentrer au capital.

J’ai fini par faire le choix de fonds régionaux et d’industriels.

C’était NORAUTO qui était entré à l’époque au tour de table.

Donc, j’ai appelé les fonds en disant :

« Je suis désolé. Je ne bosserais pas avec vous, je ne bosserais pas avec vous. »

Il y en a un qui m’a rappelé à Paris et qui m’a proposé de racheter la boite.

En gros. j’étais assis face à lui. Il m’avait fait mon chèque.

Il a pris son chèque. Il a pris son stylo.

Il a écrit un sept avec plein de zéros derrière : sept millions d’euros.

Sept millions d’euros ?

— Sept millions d’euros. — Pas de franc.

En euros. Et il m’a dit : « tu as cinq minutes, sinon, moi, je veux te racheter ta boite ».

Il voulait faire une introduction sur le second marché.

— Voilà, *... * en bourse. — D’accord.

Donc, il voulait racheter ma boite et je l’accompagne pendant un an.

J’ai eu cinq minutes pour réfléchir. Je mets fin au suspens,

j’ai dit : « Non. »

Tu as dit non ?

J’ai dit : « Non. » surtout que, ce qu’il y avait, c’est qu’un jour avant,

j’étais fiché Banque de France. La boite était vraiment...

Un mois avant, j’étais fiché Banque de France.

On m’a retiré ma carte bleue et mon chéquier.

Donc, je n’avais pas forcément d’argent. Je vivais dans mon studio avec ma femme.

Donc, ce n’était pas... Je n’étais pas riche, quoi.

J’ai dit : « Non. » Je suis descendu en bas.

C’était à l’avenue des Champs Élysée. J’ai trouvé un petit *... * à côte. Je vais boire deux bières cul sec pour récupérer.

Vodka, bien même.

Voilà, non, c’est juste pour dire que je suis super content de ne pas l’avoir fait.

— Parce que c’était le début de l’aventure. — C’est cela.

Tu aurais pu effectivement arrêter l’aventure là en fait, avec ce gros chèque

que beaucoup de monde aurait accepté. Et non, tu t’es dit :

« Je prends le risque, je continue, je développe, j’y vais à fond. »

Au final, cela t’a donné raison, quoi ?

Oui ! Cela m’a donné raison.

Cela aurait pu te faire planter.

Il faut être clair aussi, je pense.

C’est un vrai pris de risque, mais les choix

que tu as fait t’ont permis d’arriver là où tu en es aujourd’hui.

Il avait aussi une responsabilité. C’est-à-dire qu’on a embauché des chômeurs

de longue durée, des handicapés ou des SDF.

*...*

J’avais une responsabilité. Je pensais que ce n’était pas le bon moment

— et le bon schéma vis-à-vis d’eux, simplement. — Oui !

Super. Bravo ! Écoute, c’est vraiment sérieux.

J’en aurais pris trois ou quatre de bières, je pense.

On arrive à la fin. Je l’avais dit en l’introduction :

« Questions de l’invité », nouvelle rubrique.

Donc, tu en parlais dans l’interview. Tu as un de tes amis : Yves DELNOTTE

qui est donc le patron de INEAT qui sera mon invité dans quelques semaines.

Il a voulu te poser une question rapidement.

Allez !

Par ma voix, parce que je n’ai pas de petite vidéo à l’ancienne

même si je pourrais le faire, cela. C’est une idée.

Il voulait te demander : quelle expérience tu avais retirée

de ton expérience justement, de maître nageur dans le Sud ?

Qu’est ce que cela t’avait apporté ?

Alors, cela, c’est dur de trouver des...

Voilà, écoute. Oui, j’étais maître nageur.

— Tu étais maître nageur ? — C’était un de mes boulots étudiants.

C’est plutôt un boulot agréable.

J’ai appris à avoir à la fois une certaine légèreté.

En fait, le boulot de maître nageur, c’est sympa.

Tu crées beaucoup de liens.

À l’essentiel du temps, c’est une vraie responsabilité quand même, parce que j’ai...

Il y a eu deux ou trois moments clés où il y a...

Tu as sauvé des gens ?

Oui ! J’avais un petit garçon qui est tombé dans l’eau et qui a coulé au fond.

Je vais aller le chercher au fond.

D’accord !

Cela reste des moments, finalement, où tu dis :

« OK. C’est sympa maître nageur. »

Charbon...

Mais, il faut être présent au bon moment.

— Malgré tout, il y a un mix de... — D’accord !

à la fois léger, sympa le Sud de la France, le soleil,

— une ambiance très agréable — Plutôt cool !

Et puis, il ne faut jamais oublier de dans un coin de sa tête

qu’il y a quand même un vrai boulot derrière

et c’est un boulot compliqué d’être maître nageur,

parce qu’il faut être hyper attentif.

En plus, tu as pu utiliser concrètement

tes compétences pour aller chercher le petit garçon.

Exactement !

Est-ce que tu as une question à poser à Yves aussi ?

— Alors, mon ami Yves. — Regarde la caméra.

Mon ami Yves DELNOTTE, alors Yves, on était à l’école,

au lycée, tous les deux ensemble.

J’étais avant-dernier de la classe. Tu devais être dernier et bien dernier.

J’avais quelques points d’avance. Comment tu as fait pour t’en sortir ?

Alors que tu étais si mal barré, tu étais si mauvais.

Voilà, il faut que tu m’expliques tout cela.

Les profs ne donnaient pas cher de nous et de toi particulièrement.

Donc, je veux que tu nous expliques :

comment tu t’es repris en main entre le lycée et aujourd’hui

où tu es devenu un chef d’entreprise et père de famille totalement accompli ?

Voilà, il va répondre à cette question, je l’espère, franchement et honnêtement

comme tu l’as fait durant notre discussion là.

Je te remercie beaucoup.

Merci, Nicolas.

Je te laisse sortir. Très bonne journée à toi !

À bientôt !

Merci, Olivier et à très bientôt !

Et encore merci pour la photo.

On en mettra une belle en commentaire.

Salut, Olivier !

Voilà, c’était Olivier DESURMONT,

le CEO, le président de COOPTALIS.

Vous avez pu voir sa franchise dans sa manière

de parler et de transmettre son expérience.

On voit que la vie d’un chef d’entreprise, c’est des hauts et des bas.

C’est composé de plein de choses. Ce n’est pas un long fleuve tranquille.

Plus globalement, ce qu’il faut retenir, je pense que c’est la prise de risque.

Là, Olivier, il va quand même très haut dans le niveau de prise de risque.

Mais il n’y a qu’en allant très haut dans le niveau

de prise de risque, qu’on va très haut dans la réussite.

Je pense que c’est bien ce qu’il faut retenir de cet échange.

La semaine prochaine, mon invité sera Caroline MONTIELLE.

On va lui demander comment cela se dit. MONTIELLE, je pense.

C’était une commerçante. Donc, un profil complètement différent.

Elle a ouvert une boutique dans le vieux-lille, uniquement sur le « made in France ».

Voilà, on va discuter avec elle de son aventure qui s’est terminée depuis.

Elle a fermé sa boutique, mais elle a plein d’éléments

et plein de choses à nous raconter sur cette aventure,

sur le fait d’ouvrir, de fermer et de gérer une boutique.

Voilà, on va parler de cela avec elle la semaine prochaine.

Mardi neuf heures.

Entre-temps, petit clin d’œil à un de mes précédents invités

que vous avez pu voir il y a quelques semaines, AMIMA.

AMIMA, donc, il préparait son clip de son nouvel album

de son single qui est sorti, qui s’appelle « Jsuicalé »

et qui est sorti hier lundi sur toutes les plates-formes de téléchargement légales.

« Jsuicalé » sur Apple Music, sur Deezer, sur tout ce que vous avez

et sur YouTube, son clip « Jsuicalé » sur sa chaîne YouTube AMIMA.

Allez le voir, partagez-le et aidez-le.

Il a tout mis dans son clip, c’est génial. Il a plein d’invités.

Allez découvrir qui sont ses invités.

N’hésitez pas à partager sa vidéo et son clip.

Voilà ! Je vous souhaite une très bonne journée et très bonne semaine.

Entreprenez, osez, bougez-vous, faites plein de choses, tentez et essayez.

Il y a des échecs, mais il y a aussi surtout des réussites.

Très bonne semaine ! À mardi neuf heures. Salut !