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Épisode #16 -

Yves Delnatte (Vivou Ineat),

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Hey ! Avec la lumière !

Alors, est-ce qu’on est en live ?

Oui, on est en live. Super !

Bonjour tout le monde !

On est mardi. Il est neuf heures.

On est en direct de ma voiture

et en live sur Facebook.

Ce matin, mon invité c’est Yves Delnatte.

Yves Delnatte pour le numéro 16 de « Sur la route »

Je m’appelle Nicolas Quilliet.

On va discuter ensemble de son boulot

en tant que CEO de INEAT.

Il va nous expliquer ce matin,

l’importance du parcours universitaire.

Il va nous expliquer un petit peu

tout ce qu’il a fait durant ses études.

On va voir avec lui aussi

le bon moment pour entreprendre.

Est-ce qu’il y a un bon moment pour créer sa boîte ?

Et enfin, il va nous expliquer

comment il est passé d’une boîte de cinq personnes

à 300 personnes.

Et l’importance du management.

Comment on fait pour bien manager une équipe ?

Est-ce que cela change

de manager une équipe de cinq

ou de 300 personnes ?

Voilà. On accueille tout de suite

Yves Delnatte.

Salut, Yves !

Salut, Nicolas ! Ça va ?

Ça va ! Tu es bien habillé.

C’est sympa !

Je voulais être dans la peau de Nicolas Qulliet.

C’est réussi. Tu as un beau gilet bleu.

Tu sais que c’est mon pull fétiche ?

— C’est vrai ? — Mon pull du dimanche.

J’aime bien le porter

Voilà. Comme je voulais faire honneur à ta tenue...

C’est toujours le même. Tout le monde te le demande en fait.

Mais non, j’en ai trois différents.

— Ah d’accord ! — J’en ai trois différents.

On peut remarquer des petits détails.

Dès fois, il y a un petit logo noir là,

dès fois, il n’y en a pas.

Ah ! Je suis rassuré !

Je le lave de temps en temps !

Bon, nickel !

— On est partis « Sur la route » ? — Allez, c’est parti !

— Allez, Go ! — C’est parti sur la route !

Tu as vu, je t’ai ramené un petit café

parce que ce matin, c’était un petit peu,

un petit peu dur.

Comme tous les matins, c’est un peu dur.

Comment vas-tu ?

Écoute, impeccable !

Impeccable ? Alors est-ce que tu peux

te présenter, Yves, pour ceux et celles qui ne te connaissent pas ?

Donc, je m’appelle Yves Delnatte.

J’ai 43 ans.

J’ai la chance d’être marié

et d’avoir deux enfants, des faux jumeaux :

Joseph et ...

qui vont avoir 10 ans.

Je suis le créateur de la société INEAT

avec mon coassocié Cyril Delbecq.

Et je suis chtimi, donc Roubaisien d’origine.

C’est important.

Roubais. Tu es né à Roubais ou tu y vis ?

Je suis né à Roubais.

J’habite à Villeneuve-d’Ascq

après avoir vadrouillé un petit peu,

mais on y reviendra, je pense.

Et c’est important de dire qu’on est roubaisien.

C’est cher à Guillaume ...

que tu inviteras peut-être prochainement ici.

Si tu ... faire quelques politiques.

Ce n’est pas prévu.

Tu demandais quelques noms il n’y a pas longtemps.

On ne sait jamais. J’en ai quelques-uns à te citer comme cela.

Et voilà ! Du coup, je suis fier de faire cette émission

après quelques copains que tu as invités aussi,

parce qu’on se connaît un petit peu finalement tous dans la région.

— Le réseau est important. — Tout à fait ! Exactement !

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Olivier Desurmont d’ailleurs.

— On souhaite du coup... — Exactement ! Joyeux anniversaire à Olivier

— si tu nous regardes. — C’est pour cela que je t’ai ramené un croissant

de sa part.

— Écoute, c’est très sympa ! — Trop bien, je blague !

Deuxième blague après le pull !

Il y aura la troisième tout à l’heure !

Il y a des blagues ? D’accord !

Je termine maintenant,

parce que cela va réveiller un peu tout le monde.

C’est la joie du live en fait,

de faire des blagues.

Est-ce que tu maîtrises ?

Tu es dans ta voiture et tout cela...

... tu sais.

Les secrets de Facebook

sont impénétrables.

Donc, dès fois, cela marche...

On m’a dit que tu étais fan !

Je suis fan.

Je ne sais pas comme ça passe le son, mais...

Normalement, on doit l’entendre un peu.

— ACDC — Un hommage à Malcolm.

Oui ! Grande tristesse.

Décès de Malcolm ...

Normalement, on doit faire comme aux États-Unis.

On la fait à l’américaine

et on chante ensemble.

Un hommage. Je te remercie pour cet hommage à ACDC

effectivement, qui ne sera plus malheureusement.

Là, c’est définitif.

On avait des doutes avec la dernière formation.

Mais là, c’est sûr que

ceux qui ne les ont pas vus en live

— ne les verront certainement plus jamais. — Et toi ?

Je les ai vus au moins cinq fois en live.

Ah oui ! J’ai vu que tu étais fan.

On est fan, on n’est pas fan.

Bon allez ! Parlons un petit peu de toi,

INEAT.

Tu l’as créé il y a combien de temps ?

INEAT, cela fait 11 ans.

Cela va faire 11 ans.

11 ans ?

10 août 2006.

Donc, tu as bossé un petit peu avant

de créer INEAT,

et puis tu as fait des études ?

Tu étais à l’université.

Olivier, justement dont tu parlais juste avant,

nous a précisé que

vous étiez au lycée ensemble ?

Oui !

Olivier Desurmont.

COOPTALIS et vous étiez au lycée ensemble

et que vous n’étiez pas, surtout toi visiblement, très assidus.

Donc, il m’a demandé de te demander

comment on fait pour redoubler plusieurs fois

ses classes au lycée et quand même créer sa boîte

et avoir du succès ?

Je vais t’expliquer un peu ce parcours.

C’est vrai que je suis allé à Jean XXIII, à Roubais

et j’ai passé...j’étais en seconde,

j’ai redoublé cette seconde.

Ce qui est amusant, c’est que j’adorais cette seconde.

Alors on ne saura jamais à cause de qui,

mais avec mon associé actuel Cyril Delbecq

qui était mon ami à l’origine,

Que tu connais depuis la seconde ?

que je connais depuis la seconde,

parce qu’il s’appelait Delbecq et moi Delnatte.

On se retrouvait l’un à côté de l’autre.

C’était assez amusant.

On est frères de sang.

On est amis et puis on est devenus associés.

Pourquoi c’est possible ?

Même si normalement, on en rigole ensemble,

le vendredi soir,

on se dit : « Bon bah ! À lundi ! »

Mais il relèvera ce point-là.

Et puis après, je suis passé en première S,

scientifique bien sûr, pour ouvrir la voie.

Et là, je me retrouve avec Olivier Desurmont.

Et là, qu’est-ce qu’on fait ?

On redouble notre année ensemble.

Qui a fait redoubler l’autre ?

Là, il n’y avait pas de secrets. C’est lui forcément.

Et là, c’est vrai que je me dis :

« Merde, qu’est ce que je fais ? »

En plus, j’ai dû changer de lycée.

Je me suis retrouvé à Saint Adrien

à faire une terminale.

Bac philosophie mathématique A1.

Donc, je m’étais un peu planté dans la voie,

mais je voulais garder les mathématiques.

Philosophie et Mathématique ?

Oui !

Je ne suis pas tellement littéraire,

mais cela m’intéresse.

Du coup, je suis parti dans ce Bac philosophie mathématique

après avoir fait deux secondes, deux premières.

Mais c’était à cette période-là

où ma maman qui est toujours là,

a eu un petit souci de santé

et m’a ouvert des possibilités

en m’offrant un moyen de locomotion,

une moto que je n’aurais jamais imaginé avoir,

parce qu’elle allait peut-être partir.

Mais elle est toujours là, bien accrochée

et tant mieux. Bonjour maman !

Et du coup, elle m’a laissé faire un peu

de quelques autres choses, d’autres activités.

Donc, j’ai créé une société d’évènementielle.

Je pense que tu connais bien,

toi qui avais « Lille la nuit ».

Et j’ai créé avec...

une société pour faire de l’évènementiel

où j’organisais une douzaine de grosses soirées

estudiantines lycéennes

avec des bus qui venaient de partout

avec ... ,

des disc-jockeys qui venaient dans ces soirées.

— C’était la soirée Boris ? — Et c’était énorme.

C’était des grosses soirées, exactement.

Il y avait jusqu’à 1200 personnes.

Et des soirées.... à l’époque,

c’est vrai qu’il cherchait quelqu’un pour l’aider à animer.

Donc, j’étais parti un peu là-dedans.

Cela m’a financé une partie de mes études ;

il ne faut pas le cacher.

Et d’ailleurs, j’ai enchaîné après le Bac.

Je suis parti faire ... .

J’ai commencé à travailler,

mais il s’est passé un évènement, c’est que

terminale en fait, juste avant, j’ai rencontré

la personne qui allait devenir ma femme.

Isabelle, que je salue également.

C’est elle qui a un peu tout changé.

Il fallait que je bosse vraiment à ce moment-là.

Je l’ai rencontré juste avant de partir à ... Valencienne.

Après cet UT,

j’ai eu la chance d’être sélectionné pour faire un Erasmus

qui a aussi contribué beaucoup

au fait que je bosse énormément,

parce que j’ai fini major de promo

en tant qu’étudiant étranger

à côté de Newcastle dans une ville qui s’appelle ...

dans le Nord-Est, le district de l’Angleterre.

C’est un coin pommé ?

C’est un coin pommé, oui.

C’est à une heure du Newcastle,

deux heures d’Édimbourg,

mais un coin très sympa à visiter,

avec une bonne école, avec une bonne ambiance.

Et grâce à ce Master que j’ai fait,

comme je parlais allemand, j’ai gagné une année.

J’ai passé en un an ce que je devais faire en deux ans

et j’ai pu intégrer une école de commerce.

Et là aussi, en deuxième année.

Donc, j’ai rattrapé ... Montpellier,

qui était la seule école qui proposait une formation

pour être commercial dans l’informatique.

Tu n’avais pas envie d’aller à Montpellier forcément,

c’est juste que c’était ...

Il y avait 2 écoles à l’époque qui donnaient cette formation :

Grenoble et Montpellier.

Je suis parti à ... de Montpellier

pour être un gérant d’affaires en service informatique

et c’est ce que je fais aujourd’hui.

Donc, je suis rentré chez Transiciel en 1999,

une société qui était une SSII

qui a été racheté par Capgemini pour devenir Sogeti.

Et donc, je suis rentré commercial,

directeur d’agence, directeur régional.

Tu as gravi les échelons petit à petit.

Juste pour rester sur tes études,

tu es la preuve vivante qu’on peut redoubler des classes

et quand même, monter sa boîte,

et quand même y aller, et quand même entreprendre

et réussir.

Je pense que si on redouble,

ce n’est pas forcément...

c’est peut-être qu’on a envie un peu d’approfondir.

De revoir certaines choses ?

Parce que la priorité n’était pas celle-là à ce moment-là

et je pense que ce sont des choix aussi conscients

qu’on a fait que j’ai fait en tout cas,

de créer des sociétés,

parce que j’ai toujours eu envie de créer.

On me charrie souvent

parce que dans mon coffre de voiture,

j’avais des déstockages de chaussettes achile à l’époque.

— Des chaussettes ? — Et tous les copains m’appelaient pour me dire :

« Mais Yves, quand tu es à la maison,

ouvre ton coffre ... ,

je vais t’acheter des chaussettes ».

Et donc, j’étais connu pour cela.

— Tu vendais des chaussettes ? — Voilà !

Et je faisais plein de choses.

J’avais une activité aussi informatique,

parce que j’étais un peu geek au départ

avec des jeux vidéo, etc.

mais bon, voilà ! J’avais plein d’activités.

J’avais ... , l’événementiel.

... toutes ces choses-là.

Voilà ! En tout cas,

ce n’est pas grave.

On peut s’acharner, on peut se...

Oui, parce que j’ai eu beaucoup d’invités

qui expliquent leur parcours

en école d’ingénieur, en école de commerce.

— Tu as quand même fini en école de commerce ? — Oui !

Mais cela paraît des...on va dire

des parcours lisses, sans encombre,

qui permettent d’arriver à une voie évidente

qui est l’entrepreneuriat.

Mais en fait, pas du tout.

On peut avoir des parcours complètement différents,

complètement atypiques

avec des choix qui ont été les tiens

à des moments donnés de la vie.

Et quand même arriver avec le hasard

ou simplement l’envie d’entreprendre.

Exactement ! Il faut essayer. Au pire, on se plante.

Mais si on se plante, il faut se planter vite.

C’est ma devise.

En tout cas, moi, j’ai pris des choix

et j’ai accéléré dans ces choix-là.

J’ai créé mes sociétés.

Cela m’a permis d’ouvrir des choses.

Et puis j’ai fait cette rencontre d’Isabelle

qui est devenue ma femme

et il fallait vraiment que je bosse.

... dans le droit chemin.

Je pense que c’était nécessaire

et aujourd’hui, c’est commun

de partir à l’étranger, c’est commun.

Mais à l’époque, c’est vrai qu’on n’était pas nombreux

à faire Erasmus.

Et cela m’a vraiment ouvert les chakras de l’entrepreneuriat

des recherches, des mémoires

à rédiger, des tests, des présentations en anglais.

C’était vraiment une belle expérience.

Du coup, c’est notre toujours envie d’être à l’étranger aussi.

C’est important.

Donc, tu as créé plusieurs boîtes ?

Est-ce qu’il y a un bon moment pour créer ?

Est-ce qu’à un moment tu t’es dit :

« Allez, c’est maintenant. On y va.

Tous les feux sont au vert. J’y vais ! »

Est-ce qu’il y a un bon moment pour créer ?

Je pense qu’il n’y a pas de bon moment.

Le hasard a fait que

dès fois, on fait des choix

et ce n’est jamais le meilleur moment.

Quand on a créé INEAT, pour la petite anecdote,

je pense que...ma femme venait de démissionner.

J’avais démissionné aussi

pour essayer de voir comment on pouvait faire

pour créer quelque chose.

On avait acheté une maison, un coup de cœur.

Cela ne devait pas arriver.

On avait un coup de cœur, une maison à retaper.

— Tu avais quel âge ? — On était endetté jusqu’au cou.

J’avais 33.

Et là, on fait une première réunion

pour le lancement de la société.

Et juste avant,

alors que cela ne venait pas comme cela tout de suite

et d’un seul coup, ma femme me dit

qu’elle est enceinte.

Et la première réunion, j’apprends presque sur la route

que finalement, c’était des jumeaux

et donc on s’est dit :

« Mais ce n’est pas possible, quoi...

la maison, la création de la société,

elle avait démissionné aussi,

tous les deux au chômage. Qu’est-ce qui se passe ?

Vous étiez tous les deux au chômage ?

Elle avait démissionné pour une nouvelle orientation.

On revenait sur Lille

... sur Paris entre deux après l’Angleterre

Donc, je suis revenu sur Lille en 2004.

Et là, boum ! Tout arrive à ce moment-là,

comme quoi ce n’est jamais le bon moment.

Mais quand on fait certains choix,

après, tout s’enclenche en fait.

Vous avez quand même persévéré dans cette création

ou c’était simple, compliqué ?

Comment cela s’est passé ?

On a persévéré. Maintenant, ce n’est jamais simple.

Il y a des choix à faire.

Je pense qu’on ne rate aucun choix.

On était trois associés au départ.

Un des associés est parti en 2014

pour une autre orientation professionnelle.

Ce sont des choix qu’on fait

avec une vision d’entreprise,

avec des valeurs fortes qu’on a envie de défendre

et de faire différemment de ce qu’on a appris.

Donc, on l’a fait INEAT.

Cela veut dire :

aller vers, entreprendre, se déplacer soi-même.

On est toujours au sens de cette philosophie aujourd’hui.

C’est vrai qu’avec l’actualité du jour,

enfin de la semaine dernière.

C’est vrai qu’on a racheté une société.

C’est la première.

On ne fait pas cela tous les jours.

On découvre les choses.

En fait, tu n’as pas créé, tu as racheté ?

— C’est l’étape suivante ? — Là, on a racheté une société incroyable

qui s’appelle Phoceis créé par Julien Saumande.

Et c’est une personne incroyable, très humaine aussi,

avec laquelle on travaillait beaucoup.

On se recommandait l’un et l’autre sur des projets.

On se respectait beaucoup.

On a essayé de travailler ensemble, déjà depuis quelques années

et là, c’est un mariage qui s’est fait naturellement

avec des consultants qui sont chez Phoceis,

qui sont de très belles personnes

avec beaucoup de talents.

Ce qui complète vraiment l’équipe d’INEAT

avec les mêmes valeurs et les mêmes philosophies.

C’est ce qu’on cherchait en fait.

Donc, je pense que cela s’est fait vraiment naturellement,

et cela a mis un peu de temps,

mais c’est important de s’ouvrir comme cela.

Du coup, cela nous ouvre à l’étranger, à Shanghai.

On ouvre aussi au Canada

et cela nous ouvre des chakras encore plus importants.

Et après, il y a certaines décisions qui font

que cela accélère ou pas dans une création de société.

Je pense qu’une des très bonnes décisions sur Lille,

cela a été d’intégrer

le pôle EuraTechnologie.

On était dans le bâtiment qui était en face de la construction

et on était la première à intégrer

le bâtiment central d’EuraTechnologie

en mars 2009.

Cela a été un tremplin incroyable pour nous

de voir tous ces startups autour de nous

et travailler ensemble.

Ce que je dis souvent,

c’est parce qu’on crée aussi des startups,

avec un mindset différent,

... plus de réactivité,

qu’on travaille peut-être aussi mieux avec des grands cons,

parce qu’on a cette faculté de travailler plus...

Les MVP, les ... ,

les prototypes.

Je sens beaucoup de mots-clés métiers.

La création d’entreprise,

cela a été une évidence

quand tu as voulu la créer,

mais tous les feux n’étaient pas au vert.

Si je parlais des enfants,

tout le monde au chômage.

Tout arrive d’un seul coup.

Il faut gérer plein de choses

et tu as quand même géré cette création avec tes associés

de front.

Comme quoi il n’y a pas de...

est-ce qu’il y a un moment clé,

un vrai moment où on se dit :

« Là, il faut créer. Là, il ne faut pas créer. »

Si tu n’avais pas créé à ce moment-là,

tu n’en serais peut-être pas là aujourd’hui.

Si je n’avais pas créé à ce moment-là,

on ne serait peut-être pas là aujourd’hui.

Peut-être qu’on ne se serait pas...

on se serait défoncés,

mais peut-être que cela n’aurait pas accéléré de la même manière,

peut-être qu’on n’aurait pas pris certains choix

pour aller plus vite.

Peut-être que...est-ce qu’on aurait fait différemment ?

Je ne sais pas.

En tout cas, quand tu as une société,

tu te dévoues corps et âme,

tu n’arrêtes pas, tu ne comptes pas tes heures.

Puis au fur et à mesure des étapes

de ... de la société,

tu fais des choix.

Aujourd’hui, c’est vrai qu’on fait d’autres choix.

On apprend aussi...

savoir manager, c’est savoir déléguer des choses aussi,

que tu aimes faire.

Et aujourd’hui, on délègue des choses

à des sachants, à des personnes

qui sont professionnelles dans leur métier.

On sous-traite des parties juridiques

à des avocats spécialisés autour de nous.

D’ailleurs, peut-être qu’il serait aussi intéressant

que tu invites aussi le nouveau bâtonnier

Stephane ... qui est très connecté à ce qu’il paraît.

Je te donnerai les coordonnées.

— Avec grand plaisir ! — Et justement...

Tu parles de manager.

Quand tu as créé INEAT,

vous étiez donc trois associés,

quelques salariés dès le début

ou cela est venu après ?

Beaucoup de salariés nous ont suivis,

nous présentaient leurs expériences,

avec qui on était en contact.

Donc au tout début, le jour un, vous étiez combien ?

Le jour un, le 10 août 2006,

on était, une personne qui nous avait rejoints

pour une première affaire dans un grand groupe de la région.

— D’accord ! — Puis après, cela s’est développé sur Paris.

Donc vous étiez quatre au tout début ?

Et là, aujourd’hui, vous êtes ?

245.

245 ! Cela fait combien de chiffres d’affaires ? On peut le dire ?

Cela va dépasser les 21 millions d’euros

avec le rachat de Phoceis.

21 millions d’euros ? Comment on fait pour gérer une boîte

qui passe de quatre personnes à 245

en aussi peu de temps ?

Est-ce que toi, tu manages de la même façon

qu’il y a neuf ans, huit ans ?

Est-ce que tu as changé ?

Comment on fait évoluer ?

Comment toi, tu évolues dans une boîte

qui a évolué super vite ?

En fait, on ne peut pas tout faire.

On ne peut pas toujours tout faire.

On ne peut pas tout faire

et donc, il faut apprendre à déléguer.

C’est ce que j’ai dit tout à l’heure,

savoir manager, c’est savoir déléguer des choses qu’on aime faire

et créer un peu.

Je pense que c’était une question

d’un de tes invités précédents

sur le management libéré.

— On verra cela après. — Mais finalement,

déléguer des choses

et créer cette organisation

qui permet aux personnes de décider elles-mêmes

et recruter des sachants.

Aujourd’hui, quand on sort de l’école,

et tu as connu cela aussi :

on fait de la compta,

on fait de la Com, on fait de la RH,

on fait du commerce, on fait un peu tout.

Mais est-ce qu’on a une spécialité ?

Non, on touche à tout.

Et on fait bien ce qu’on aime bien faire.

Et je pense qu’il faut aussi déléguer des choses

qu’on aime bien faire

et apprendre d’autres choses,

mais on ne sera jamais un spécialiste.

En octobre, l’année dernière,

on a fait le choix de recruter un directeur financier

parce qu’à un moment, avec Cyril,

on ne se comprenait pas sur les chiffres.

On a dit : « Tiens, il faut faire quelque chose ».

Et on a recruté un Directeur financier

qui est complètement atypique dans notre organisation.

... , je te salue !

Et cela nous a permis d’accélérer différemment

et de poser des choses,

d’avoir une analyse d’un sachant et d’un pro du métier.

Donc, il faut recruter des personnes avec des postes clés

pour créer son équipe.

Pour en gros, ne plus être au front sur tout.

On ne peut pas.

Pendant 10 ans, tu es presque au front.

Pendant huit ans, tu es presque au front sur tout

et depuis deux ans, c’est vrai

qu’on a vraiment appris à déléguer des choses

et tous les deux avec Cyril,

cela nous fait grandir aussi.

Peut-être que les personnes vont faire différemment.

Mais bon, si on peut faire mieux,

et c’est cela qui est fort.

On apprend aussi avec les personnes qu’on recrute

quelles que soient les fonctions.

Oui, parce que quand on crée sa boîte,

on se dit aussi qu’on veut être aussi son propre patron

et on veut tout maîtriser.

Là, arrivé à ce niveau de management,

200, 300 personnes,

on ne peut plus tout maîtriser.

Et tu as réussi facilement à lâcher cela ?

À se dire à un moment...

Le plus dur c’est ...

J’ai pu déléguer plein de choses.

J’ai pu apprendre à lâcher plein de choses,

mais le plus dur c’est de lâcher commercialement,

parce que j’adore cela.

Et les clients avec qui on est,

les clients phares, les clients fétiches

avec qui on a travaillé depuis des années,

les confier à quelqu’un,

il faut vraiment qu’on ait confiance.

Aujourd’hui, je pense qu’avec l’équipe que l’on a,

j’ai intégralement confiance.

Je peux confier les clés, je sais que cela tourne.

... je peux faire d’autres choses.

Le plus dur en parallèle, tu vois,

c’est de réussir à faire tous ces réseaux.

C’est très fort le réseau ici à Lille.

On se croise régulièrement dans plein d’évènements.

Et je pense que c’est aussi important

d’être en représentation.

Et maintenant, je demande même à l’équipe

d’aller nous représenter dans des évènements,

dans des palmarès,

dans des soirées réseaux aussi,

parce que tout le monde peut le faire

à tous les niveaux.

Et cela peut permettre à la société INEAT

de rayonner,

et au groupe aujourd’hui, de rayonner.

Donc, c’est cela qui est génial !

Donc, tu as réussi un peu à lâcher prise

là-dessus même si tu...

je le sens, tu continues encore à être au front.

Oui, c’est difficile de faire autrement.

Mais ce qui est passionnant aussi,

c’est qu’en étant l’une des premières entreprises...

Non, mais on imagine de l’extérieur.

On dit : « le mec, il est... », toi ou d’autres,

ils sont 200, 300 salariés,

et puis derrière le bureau, on est tranquille,

on attend que cela tombe,

on regarde ce qui se passe.

Ce n’est pas exactement simple, quoi ?

Je pense qu’on arrive rarement à faire cela.

C’est vrai qu’on a la chance d’avoir

des talents à tous les niveaux de la société,

au niveau des ingénieurs,

au niveau des développeurs,

au niveau des chefs de projets.

C’est vrai qu’on a appris beaucoup de choses avec eux.

Et à l’origine, on n’est pas ingénieur,

on n’est pas technique.

Par contre, on a beaucoup appris aussi

auprès de l’écosystème d’EuraTechnologie.

Et c’est vrai qu’à force maintenant,

on est devenu un groupe.

On a pris des participations

dans quelques sociétés aussi, d’EuraTechnologie

avec qui on travaille. Donc on a créé

un écosystème autour de nous.

On a créé aussi des collaborateurs qui ont des idées.

On aime bien ce trigramme chez nous :

Idée, projet, succès.

Donc, on leur donne du temps

pour transformer cela en projet.

Puis on essaie de l’accompagner vers un succès.

Et c’est génial.

Cela différencie un peu la société

et les évolutions de la société.

Oui, et là, tu es passé vraiment à un niveau et

un cap supérieur

qui est le rachat,

qu’on appelle la croissance externe.

Exactement, avec la société Phoceis.

Et là, tu sens,

cela va changer quelque chose de concret chez toi ?

Déjà, il y a beaucoup de synergie.

Je pense qu’on a déjà gagné

de gros projets ensemble.

On travaille différemment,

mais c’est complémentaire.

Et c’est très important dans la philosophie

de développement de la société.

Oui, parce que Julien a aussi de belles valeurs.

C’est une belle personne

et donc, il nous apporte aussi avec son équipe

une approche différente,

peut-être plus au niveau innovation

que nous, on avait.

Parce qu’on était plus à travailler

en mode SSII,

qu’on ne veut pas citer chez nous,

une entreprise de service digital.

Entreprise de service digital ?

Voilà ! Du coup, on a appris beaucoup de choses

à ses côtés.

Super !

Tu conduis super bien en fait,

on m’avait dit : « Accroche-toi bien » et tout.

Non, très soft.

— Pas d’accident. — C’est incroyable !

Je te remercie !

Merci, on est arrivés.

Donc, effectivement, à la fin de l’émission,

il y a la question de l’invité.

Alors tu as de la chance, tu en avais deux.

Il y a Olivier qui te posait la question :

savoir un petit peu le redoublement au lycée,

est-ce qu’on arrive quand même à réussir ?

On y a répondu en première partie.

Mais c’est amusant d’avoir rencontré ces deux personnes-là

à deux étapes de redoublement.

Oui, et c’est cela qui est dingue au lycée, quoi.

Et on avait une deuxième question

de Annick Jéhanne

qui te demandait,

puisque tu parlais, elle a vu dans une interview que

tu parlais d’entreprise libérée.

Il me semble, c’est cela.

Et elle te demandait

si ce n’était pas une entreprise normale aujourd’hui.

Est-ce que cela vaut le coup

de mettre en avant cela ?

Déjà un, qu’est-ce que c’est ?

Et deux, comment toi, tu l’appréhendes ce point ?

Tu peux lui répondre face caméra.

C’est vrai que c’est une bonne question,

mais l’entreprise libérée aujourd’hui,

c’est vrai que c’est un terme galvaudé.

Aujourd’hui, cela paraît normal.

— En tout cas, c’est... — Qu’est ce que c’est déjà ?

C’est une entreprise qui, finalement,

libère le pouvoir de décision

à certaines sociétés.

Je pense que c’est Isaac Getz

qui avait fait un super bouquin là-dessus

où on dit que le salarié,

on n’a pas à lui dire ce qu’il a à faire.

Voilà, qu’un de tes collègues,

il sait exactement ce qu’il a à faire.

Il n’attend pas que ce soit toi

qui lui dise ce qu’il doit faire.

Du coup, on parle d’holocratie,

... ce sont les deux termes qui vont bien,

avec une pyramide inversée, avec des cellules indépendantes

qui peuvent décider sans que tu aies à leur dire

ce qu’il faut faire.

Justement, ils peuvent te surprendre par des décisions

— Cela casse la hiérarchie. — .. chef d’orchestre.

Tu les laisses décider

et cela permet à la société

de sortir un peu

de la ligne droite,

de la vision d’entreprise.

Donc, on a une vision qu’on partage à la société,

mais par contre, il y a plusieurs chemins pour y arriver.

On sait qu’ils vont y arriver.

Et on te donne une direction, un cap

et c’est cela l’entreprise libérée.

Aujourd’hui, on dispute tellement ce terme-là.

C’est devenu galvaudé,

mais en tout cas,

c’est ce qu’on veut partager dans la société :

que les personnes soient à même à décider.

On sait qu’elles le feront bien mieux que nous

pour arriver à la vision d’entreprise.

Et est-ce qu’aujourd’hui,

ce n’est pas le modèle normal d’une société ?

Est-ce que c’est encore exceptionnel ?

Oui, c’est du bon sens.

Cela répond à l’ensemble de ses salariés,

leur demande, les accompagner.

Il y a beaucoup de polémiques actuellement

sur la partie : la frontière

entre ton personnel et le temps de travail.

Nous, on essaie de leur apporter beaucoup de confort

lorsqu’ils sont en train de travailler dans la société

et qu’il n’y ait pas de complications dans la tête,

la journée sur les problèmes administratifs, par exemple.

On a une conciergerie, on a plein de choses comme cela.

Mais donc, accompagner à tous les niveaux,

que ce soit le jeune étudiant

sorti d’école,

le premier accès dans une maison,

le jeune papa.

Les besoins sont différents

dans la société.

C’est peut-être cela l’entreprise

du bon sens, de l’écoute

et répondre aux attentes de chacun

pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions

dans le but d’accompagner l’entreprise

vers sa vision d’entreprise et son objectif.

Écouter ses collaborateurs, quoi.

Oui, je pense qu’on le fait tous.

Là, c’est à toi de poser une question.

Donc, l’invité de la semaine prochaine,

c'est Fréderic Grigolato.

La CEO de l’entreprise,

de la startup « Clic and walk ».

Tu la connais ?

Tu la connais bien.

Je t’invite à lui poser une courte question.

Je la connais bien.

C’est justement Olivier Desurmont

qui nous a présentés.

On travaille actuellement ensemble

et j’adore cette aventure « Clic and Walk ».

Et Frédéric, face caméra,

s’il y avait une seule chose, une seule décision

dans l’aventure de « Clic and Walk »

que tu devrais refaire,

faire différemment,

quelle serait-elle tout simplement ?

Super, question claire, efficace.

Elle répondra de manière transparente.

Merci, Yves !

Super ! Merci, Nicolas !

— Merci d’avoir répondu à l’invitation. — À bientôt !

Je te laisse sortir.

Je ne te mets pas derrière l’ACDC pour la route ?

Non, c’est gentil.

Il faut que je conclue.

À bientôt ! Ciao !

Salut, Yves !

Au revoir tout le monde !

Bye !

Voilà ! C’était Yves Delnatte.

Le CEO de INEAT.

Il a pu nous raconter un peu son parcours universitaire.

À l’école, on voit bien que c’est complètement atypique

et qu’il n’y a pas une seule bonne façon d’arriver

là où on est aujourd’hui,

là où il est arrivé aujourd’hui.

Et tous les chemins sont possibles

pour pouvoir entreprendre

et faire quelque chose de sa vie de positif.

Donc, c’est un vrai témoignage.

Est-ce qu’il y a un bon moyen,

un bon moment pour créer ?

Non, clairement.

Vous l’avez vu :

des enfants, le chômage.

Non, il n’y a pas de bon moment

pour créer.

La seule chose qui compte,

c’est l’envie de bosser,

l’envie d’y aller,

l’envie de créer sa structure

et de se défoncer.

Et puis le management,

management libéré comme il l’a expliqué,

du bon sens en fait.

Et qu’on soit cinq ou 300,

l’important, c’est de bien être accompagné,

embaucher les bonnes personnes,

bien se structurer

et faire en sorte de faire confiance

aux gens avec qui on travaille.

Voilà pour ce nouvel épisode

de « Sur la route ».

La semaine prochaine,

je le disais, mon invité

Fréderic Grigolato,

la CEO de Clic and Walk.

On va discuter avec elle

d’un sujet qui lui semble très important,

lui tient à cœur,

qui est le droit à l’erreur,

le droit d’innover,

le droit à l’erreur.

Elle va nous en parler

de manière beaucoup plus précise

la semaine prochaine.

Cela va être passionnant aussi.

J’espère que vous serez là.

Et donc, je vous souhaite une très bonne semaine.

Entreprenez, bougez-vous,

créez,

faites quelque chose de positif dans votre vie.

Et cela commence dès demain.

Et nous, on se donne rendez-vous

la semaine prochaine, mardi neuf heures

pour le prochain épisode de « Sur la route ».

Salut !