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Épisode #23 -

Djidawi , Élévateur de personnalités et créActif

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Bonjour tout le monde.

On est mardi. Il est 9h.

On est en direct de ma voiture et en live sur Facebook.

Je m'appelle Nicolas Quilliet.

Et on tourne l'épisode numéro 23 de sur la route.

Mon invité ce matin c'est Djidawi.

Alors avec Djidawi, on va parler de son enfance.

Parce qu'il a atteint un très haut niveau dans le sport et la danse.

Et il va nous expliquer pourquoi enfant, il a choisi la danse pour s'exprimer.

Il va nous expliquer comment il est arrivé au plus haut niveau international.

Donc l'entraînement physique, mais aussi mental.

On va discuter de ça avec lui. Il va nous en parler.

Et enfin, il se lance sur un nouveau projet.

Puisqu’à peine 30 ans il a déjà pris sa retraite.

Et il commence un nouveau projet.

Il va devenir élévateur de personnalités et créactif. Il va nous dire ce que c'est.

Voilà !

On accueille tout de suite Djidawi.

Salut Djidawi !

Salut Nicolas !

Ça va bien ?

Ça va bien et toi ?

Allez, on est très bien parti sur la route numéro 23.

Let’s go.

Exactement !

Djidawi, pour celles et ceux qui ne te connaissent pas.

Est-ce que tu peux te présenter ?

Qui es-tu ?

Ouais bien sûr.

Alors, je m'appelle Djidawi Djohar donc anciennement danseur.

Si on peut dire ça comme ça même si

anciennement danseur.

j'ai encore un pied dedans.

Danseur à la retraite.

Et suis toujours passionné.

Ouais !

Et actuellement, je suis élévateur de personnalité et créactif.

Et créactif.

Tu nous diras exactement en troisième parties, ce que ça veut dire.

Pas de souci.

Je voulais qu'on revienne avec toi sur ton enfance.

D'accord !

Je ne sais pas si t'en parles souvent, mais je voulais comprendre.

Qu’est-ce qui t'a fait choisir la danse.

Puisque tu es arrivé et un très haut niveau international dans ton domaine, dans ta discipline,

la danse hip-hop. Déjà, explique ce que c'est cette discipline

et pourquoi, comment petit tu as choisi ça ?

Alors, pour expliquer déjà la catégorie dans laquelle on va dire j'étais un peu classé.

Ça s'appelle le popping.

Le popping.

Donc le popping, c’est une technique qui allie, comment t'expliquer

qui allie des mouvements fluides comme tout ce qui est wading, de tout ce qu'on...

Je pense que la plupart des personnes connaissent un peu des danseurs

qui savent faire une vague, le robot.

Tu sais faire ça dans une voiture ou pas ?

Ouais, on peut faire ça après. On peut même le faire ensemble si tu veux.

C'est vrai. Tu m’apprends.

en fin d'émission.

En gros, cette technique-là, c'est tous ces mouvements-là,

c’est tout ce qui est fluide, tout ce qui est géométrie. Et voilà, j'ai été classé

dans ça.

D’accord !

Et concrètement en fait, j'avais commencé à l'âge de 12 ans.

12 ans

En voyant une personne, une première personne de voir faire ça.

D'accord.

C'était un ami que j'avais.

Mais à l'époque, ce n'était pas une activité comme du football chaque mercredi, chaque jeudi.

Donc, c'était une personne j'avais vu danser.

Et sans lui dire, j'ai déjà j'essayais de le recopier un petit peu.

Un peu plus tard, quelques mois après, en fait avec mes parents, j'étais sur Dunkerque.

On a déménagé à Grande-Synthe. Et à Grande-Synthe en fait, là où j'ai aménagé,

tout le monde faisait de la danse.

C’était incroyable.

Ah ouais !

C’était vraiment un mouvement dans le quartier. C’était le quartier D’Albeck.

Franchement, tout le monde dansait. La Grande-Synthe, quartier de ?

L'Albeck !

L’Albeck !

Donc là-bas franchement c'était…

Vraiment, ça m'a surpris.

Et puis surtout à l'époque, à la grande différence d'aujourd'hui.

C’est qu'il n'y avait pas tout ce qui est numérique donc YouTube et tout ça.

Donc pour moi, ça a été un choc de voir ça devant mes yeux.

Parce que c’est de l’illusion. C’est de la magie. Tu vois une personne qui fait le robot

Tu ne sais pas exactement ce qu'elle est en train de faire.

Tu ne comprends pas ce qui se passe quoi. Donc, ça m'a piqué comme ça.

À treize ans dans la rue.

Voilà ! C’est ça !

J'ai démarré comme ça. J'ai appris quelques mouvements. Et depuis, la route a été longue.

Alors comment tu as appris ?

Qu’est-ce qui a fait qu’à un moment, tu étais dit à l'école ; c'est ça que

je veux faire.

C'est là-dessus que je veux passer du temps et pas autre chose quoi.

En fait, comme je te disais à l'époque, ce n’est pas comme aujourd'hui.

Parce qu'il n'y avait pas vraiment d'avenir en fait dans la danse hip-hop.

C'était « jeune » Ça n’avait 20 ans même pas en France.

Et depuis les années 80, 87, on va dire plutôt en France avec l'émission à HIP HOP.

Donc, tu vois moi,

HIP HOP.

C’était en 2000, 1999-2000. Ça faisait quoi, 15 ans même pas.

Il n’y avait pas de projet d'avenir avec la danse.

C’est venu avec le hip-hop.

En fait, c’est venu. Vraiment moi, j'ai une chance aussi dans mon parcours scolaire.

On va dire, c’est que je m'entraînais depuis l'âge de 12-13 ans.

Et en fait, je continue à aller l'école.

J'ai passé mon bac, j'ai eu un bac ES.

Et l'année d'après, j'ai réussi à être intermittent parce que j'ai intégré une compagnie,

d'ailleurs sur Lille.

Et en fait ça, c'est fait naturellement.

J'ai enchaîné directement vu que j'avais le bac, je me suis dit :

Bah autant me lancer dans une carrière artistique ; voir ce que ça donne un petit peu.

Parce que tu n'étais pas mauvais dans ce que tu faisais ?

Bah franchement, on va dire que j'ai eu des facilités.

Puis même avant d'être intermittent, je commençais déjà à donner des stages d'initiation.

Je faisais beaucoup de shows et beaucoup de création depuis que j'étais jeune.

D'accord !

Et voilà ! Donc, j'ai eu quelques…

Qu’est-ce qui t’a appris ça à faire des créations ?

Tu l'as pris tout seul sur le tas ?

Non du tout. J'ai eu un… Je n’appelle pas ça un professeur, c’était plus un mentor.

Comme je te disais, il s’appelle Larsene Mustapha à Grande-Synthe.

On lui passe un grand le bonjour

Grand bonjour.

En fait, c'est lui qui s'est occupé des cours de danse à Grande-Synthe,

principalement dans le haut quartier d'Albeck d’ailleurs, là où je vivais.

D'accord !

En fait, il a vu que j'avais quelques facilités.

Je comprenais assez rapidement.

Il m'a vraiment encadré, mais bien plus que du mouvement.

Ce n’était pas de la danse.

C’est toi et lui…

C’était humainement parce qu'il venait me chercher carrément chez moi.

Il me ramenait voir des spectacles.

Il m’a amené même dans ces réunions parce qu'il travaillait en mairie.

Il me dit : quand tu sors des cours, n'hésite pas à passer

Moi, je suis au bureau. Reste avec moi.

Tu avais quel âge ?

Pour voir un petit peu le monde, on va dire professionnel.

Là, j'avais 14-15 ans

14-15 ans et tu bougeais déjà dans des réunions.

Tu suivais bien.

Ah ouais franchement dès ma première année, j'ai commencé à la création.

Donc, il n’y a pas de secret aussi.

Tu y es allé à fond tout de suite.

Tu t’es investi tout de suite dans ce…

Exactement, mais sans avoir…

Un objectif de visionnaire

Je n’avais pas d’intérêt à me dire

…que c’était ta passion.

Exactement, j'y pensais toujours.

Par contre, c’est dire que même en cours, j'y pense tout le temps.

Ah ouais !

Je pensais à des mouvements parce que voilà, il faut être créatif.

Et en cours, j'ai pensé tout le temps.

Quand, je sortais même quand je ne dansais pas, j’y pensais toujours.

Je m'entraînais mentalement.

L'entraînent, ça a était quoi dans tes jeunes années.

Même après pour arriver au niveau où tu es arrivé.

Bah les premières années, c’est de la performance.

Tu travailles tes bases, on va dire le plus possible pour pouvoir les maîtriser.

Mais en parallèle…

C’est comme en musique, tu bosses tes gammes.

Là toi, tu bosses tes mouvements.

C’est ça. C’est pareil

C’est exactement la même chose que sur la musique.

C’est aussi, c’est un fait ??

Oui parce c’est vrai que c’est cumulé avec de la musique forcément.

Bien sûr et en plus, quand tu es dans la danse hip-hop…

Dans la danse hip-hop, si tu n'es pas sur le beat concrètement, personne ne te regarde.

D'accord !

C’est éliminatoire directe même dans une compétition.

D'accord !

Donc, pourquoi j'ai d'abord travaillé mes gammes, mais en parallèle de ça

en tout cas, j'ai eu cette chance.

C'est que Larsen m'a appris aussi justement ces notions, qui sont très importantes.

C'est d'être soi-même.

En fait, dans le hip-hop, on t’encourage, on t’oblige même à être toi-même.

Si tu n'es pas toi-même, si tu n'as pas ta personnalité, concrètement,

c'est un peu plus à dire comme ça, mais tu n’existes pas dans ce milieu-là.

Parce que c'est comme ça que tu as réussi à percer, à exploser même au niveau international.

C'est parce que tu avais de ta personnalité.

C’est exactement !

Ton style en fait que personne d'autre n'avait.

C’est exactement ça.

Comment tu l'as trouvé ça?

C’est naturel ou ?

En fait c'est surtout comment je dis, moi….

Comme je disais même dans mes cours avant, c’est une connaissance de soi.

Il faut vraiment travailler sur soi.

Savoir ce qu'on aime, expérimenter.

Et puis il n’y a pas de secret.

C'est tu aimes bien, essaie. Peut-être qu'au final quand tu

Et tu passeras à autre chose.

Mais c’est en essayant que tu trouveras aussi comment tu te sens dans chaque technique.

Les facilités que tu as aussi.

Et puis, il ne faut pas hésiter à apprendre ses idées et les mettre en fait dans sa danse.

Le but, c'est de prendre sa personnalité et de la mettre en mouvement.

Et faire quoi.

Et faire

C’est ça.

Ce n’est pas avoir peur du regard des autres et se dire bah : voilà !

Et ça, c'est valable pour tous.

C’est pour tous.

C'est exactement ça.

C'est pour ça pour moi, la danse c'est déjà une première en tout cas la danse hip-hop.

Bon, je vais un peu dans tous les sens.

Non, tu le fais bien.

Mais la danse hip-hop,

c'est vraiment une déjà une première démarche entrepreneuriale que j'ai eue.

Parce qu’il faut développer« son business. »

Il faut se développer, avoir une image, se différencier.

Avoir son image en tout cas que ce soit vraiment la sienne.

Et à partir de là pour avoir une carrière artistique, il faut savoir se vendre.

Il faut savoir avoir une attitude quand on travaille.

Franchement, même dans la communication que ce soit sur les réseaux.

Il faut aussi travailler son image pour ne pas faire m'importe quoi.

On ne va pas balancer du contenu toutes les semaines pour qu’au final les personnes soient soulées.

Est-ce que c'est vrai qu’aujourd'hui sur YouTube,

tu tapes Djidawi, tu as des centaines, des milliers de vidéos ?

C’est impressionnant.

J'ai même essayé d'en enlever beaucoup aussi parce que…

C'est vrai. Ton image, ça correspondait exactement…

Parfois, je me dis bah voilà, je n’aimais pas trop la qualité de la vidéo.

Même à l'époque, je me disais : ça ne servira plus à rien qui j’ai autant de vidéos.

Je préfère qu’il y en ait moins, mais qui soit de bonne qualité.

Ouais, je comprends.

Tu parlais de l'entraînement.

Gros entraînements sur soi et l'importance aussi de l'entraînement physique.

Mais l'entraînement l'importance de l'entraînement mental, tu répétais…

Tu m’expliquais là que tu répétais tes mouvements intérieurement.

C'est aussi important que l'entraînement physique, l’entrainement mental ?

Ouais, c'est plus important même pour moi.

C’est pour ça qu'en fait dans la danse hip-hop,

c'est une danse qui est riche dans le sens où déjà c'est ouvert à tout le monde.

Il n’y a pas de différence.

Tu sais il y a des personnes…

Petites, grandes, moyennes grosses

Bien sûr.

Je dirais à des personnes qui ont des handicaps qui en ont fait une très grande force

et qui sont devenus des danseurs mondialement connus.

Donc, c’est pour ça que moi cette danse-là, j'ai toujours aimé.

Même dans les événements, tu vois de tous.

Il n'y a pas de…

Tu veux en faire, bien on y va.

Teste et prends ce qu’il a à prendre et fait.

C'est juste ça. C'est très simple à comprendre.

Après bien sûr dans le travail ça devient de plus en plus complexe

quand on est dans de la recherche et dans du développement.

Là c'est autre chose.

??? C'est la même chose.

Et mentalement comment tu faisais pour t'entraîner ?

C’est facile à dire : entraines-toi mental.

C’est quoi concrètement l’entrainement mental ?

Franchement moi déjà la première des choses, c'est qu’il faut s'amuser.

Moi, je m'amusais énormément.

C'est-à-dire que c’était mon défouloir.

Presque « mon petit défouloir créatif ». J'avais une idée, comme je ne sais pas…

Là, on peut être ensemble en voiture.

On va voir quelqu'un peut-être glisser dehors.

Je te dis au hasard.

Mais peut-être que cette glissade va m'inspirer dans un mouvement.

Tout l’environnement. Tout ce qui se passe.

C’est exactement ça. Je veux dire, la manière dont il a glissé.

Je peux peut-être m'en servir pour me déplacer moi aussi.

D'accord !

Donc, c'est vraiment, il faut s'inspirer tout

Il faut être curieux.

Mais là, on rentre vraiment dans un processus créatif où il y a plein de méthode.

Mais il faut être toujours dedans, pour garder un petit peu cette gymnastique-là dans la tête.

Ouais, même assis à son bureau.

On pense au projet.

On imagine des choses.

C'est exactement ça.

Tu vois par exemple, tout ce qui est mouvement saccadé qu'on appelait le tetris.

Donc là, quand je m’ennuyais ??? Je m'ennuie et tout le temps.

Mais parfois quand je m'ennuie, j'y pensais en dessous de ma table chercher des chemins.

Moi, je faisais tourner le stylo entre mes doigts.

Bah voilà !

Toi, tu cherchais des...

C'est ça et parfois je ???

Même quand tu n’es pas dans des conditions de travail,

« d'entraînement normal, » tu bosses dans ta tête.

C'est exactement ça. En fait, je projette une image.

Puis tu visualises les choses.

Tu te dis on si j'étais sur cette scène-là et qu’untel est en face de moi par exemple,

sur une confrontation et qu’il fait tel ou tel mouvement, comment je lui réponds ?

Qu’est-ce que je peux faire ?

OK ma technique c'est ça.

Est-ce que je peux peut-être me servir aussi un petit peu de ce qu’il fait ?

M’en inspirer pour le transformer et faire quelque chose de mieux encore.

Donc franchement, c'est pour ça que même les compétitions,

ça m'a vraiment intéressé parce que j'aimais bien ce challenge-là.

Depuis que je suis petit, je suis dans le foot, mais c’est limite au-dessus de la danse.

Ah oui, le foot !

Je me promenais toujours avec un ballon.

D’accord !

J'aimais bien cet esprit de compétition.

Mais la compétition dans le hip-hop, ce n'est pas…

Tu vois, ce n'est pas, tu marques par un but et c'est fini.

C'est des fois si tu tombes par exemple, sur des jurys qui ne sont pas objectifs,

tu peux perdre alors que finalement les gens vont dire que tu as gagné.

Eh oui, si tu as les jurys puis tu as le plus d’applaudissements

Dans la compétition, tu ne pourras jamais dire que tu es le meilleur du monde par exemple.

Ça n'existe pas parce que justement, le but c'est d'avoir ta touche.

Donc forcément, tu seras seul dans ta cour avec des personnes ???

Et ton adversaire, lui sera aussi peut-être seul dans la sienne.

Donc après, c'est juste c'est du dialogue en fait.

C'est montre-moi qui tu es et je te montrerai aussi ce que j'ai travaillé.

Dans ce dialogue que tu as instauré avec tes confrères et tes autres danseurs,

tu veux aujourd'hui, puisque tu as arrêté donc tu as pris retraite, tu veux le…

On peut le dire comme ça.

Tu veux installer ce dialogue maintenant avec d'autres personnes

à qui tu as envie de transmettre ce que tu as appris.

C’est exactement ça.

Explique un petit peu donc ce que tu veux faire aujourd'hui.

Comment t’appelles donc ton métier ?

C'est élévateur de personnalité et créactif.

Créactif !

Ce sont des mots nouveaux, mais…

Non, mais tu cherches en plus.

Bien sûr en plus moi voilà !

Comme je te disais moi au niveau de la créativité.

Si je n'ai pas mes petits moments de créativité encore maintenant, ça ne va pas.

Si sur deux trois jours, je ne prends pas mes petites heures,

où je fais de la recherche d’idées et je me développe,

je sens qu'il me manque quelque chose.

C'est un peu comme une personne qui fait du sport matin, après-midi.

Si tu lui enlèves ça pendant trois jours, il n'est pas bien

Donc, moi c'est un peu la même chose.

Je comprends tout à fait ça.

Hier, quand j’étais au téléphone, tu vois ???

Exactement :

Mais la première des choses, par rapport à ce que je fais aujourd'hui.

C'est que j'en avais aussi un petit peu marre de l'image du danseur hip-hop.

Tu vois du mec qui qui qui tourne sur la tête même pas.

Qui rap sur la tête comme on peut entendre des fois et qu'on est limité à ça.

C’est genre : bah non, mais toi tu es bon pour danser donc danser, donc danses.

Et ça m’énerve.

Tu t’es restreint dans…

Ouais, c’était, même au niveau des institutions.

Parfois quand tu les démarches…

Franchement on n’était pas, on n'a pas encore une image

Grand public !

Grand public, professionnel à qui on peut faire confiance, etc.

Et plutôt que d'attendre que quelqu'un vienne te chercher pour autre chose,

tu t'es dit: c'est moi qui y vais tout seul.

C'est exactement ça.

Donc moi, je me suis dit voilà !

Qu'est-ce tu veux faire concrètement aujourd'hui alors ?

Alors maintenant, moi le but, c'est déjà me servir de mon expérience,

déjà la mettre à disposition des autres.

Parce que j'ai fait un bilan sur moi-même

pour savoir ce que j'avais développé en dehors des mouvements, tout simplement.

Et c’est de là que je me suis dit qu'en fait,

il y a un gros travail sur la connaissance de soi et de la confiance en soi aussi.

Parce que tu peux te retrouver sur une scène avec dix mille personnes autour.

Si tu n’es pas en confiance, tu ne montes pas en fait.

Tu vas regarder les autres en grosse confiance. Donc, c'est tout un travail.

Est-ce ce que tu as les dix mille personnes en face de toi

puis tu as le compétiteur en face de toi aussi.

Il y a les jurys.

Il y a le DJ.

Tu ne sais pas ce qu’il va balancer comme musique.

C'est quand même une certaine pression qu'il faut savoir gérer.

Donc tu vois, c'est des éléments comme ça comme la créativité, le travail des équipes.

Parce que dans le milieu de la danse, rares sont les personnes

qui sont développées en étant seules.

Tout le monde à un crew.

Ça paraît être quelque chose de très personnel.

La danse quand tu es tout seul sur…

Ouais bien sûr, mais tu as besoin d'un entourage.

Ah ouais !

Ah ouais, c'est très important surtout dans le milieu des compétitions.

Là, je parle surtout du milieu de compétition parce que c'est vraiment large maintenant.

Soit ça va dans…

Tu peux travailler pour un chanteur comme pour une marque,

comme être dans les créations.

Mais en tout cas dans le milieu des compétitions,

si tu n’as pas un groupe qui t'entoure, c'est un milieu assez cruel.

Tu n’as pas le droit à l'erreur on va dire.

Comme tous les milieux, à partir d'un certain niveau.

Exactement et surtout que maintenant, il y a de la vidéo.

Il y a du live.

Il y a beaucoup de choses.

Donc si tu tombes face à une personne qui on va dire dans une compétition et vraiment tu dois

Il va même à t’humilier.

Ah Ouais.

Tout le monde le croit.

Après, il faut savoir se relever.

Moi, j’ai vu des personnes sont, voilà, c'était fini.

Je ne les ai plus revues.

Ça va très vite.

Donc voilà, c'est tous ces éléments-là en tout cas que j'ai…

Le mental parce que tu parlais de ça, le mental.

J'ai fait un petit liste. Tu vois, je me suis fait un petit

comment dire, un petit mode d'emploi en fait

des méthodes sur lesquels j'ai travaillé.

Puisque je partage sur ce que j’ai travaillé.

Je ne vais pas dans des méthodes que je ne connais.

Et voilà !

En fait au début je suis parti, j'étais un peu large.

Je me suis dit : bon, je vais faire des ateliers.

Parce que l'enseignement, ça me manquait énormément.

Tu vois, le fait d'être en contact avec des gens, franchement,

c'est une chose qui me manquait énormément par rapport à la danse.

Et une tu me disais en préparant l’émission

que tu passais du temps aussi dans un collège ou dans des collèges.

Ouais en fait, j'ai développé un projet avec le Collège Lucie Aubrac à Tourcoing.

On a appelé les influenceurs.

Et ça pareil. Je me suis inspiré aussi de mon expérience personnelle.

Parce que quand j'avais 13 ans, j'ai déménagé dans le sud avec mes parents.

Et en fait, à cette époque-là, je dansais déjà énormément.

Et les week-ends, il arrivait deux fois par mois à peu près, je remontais dans le nord.

Donc, je prenais un train de samedi matin.

J'arrivais dans le nord en milieu d'après-midi ou…

Pour les battles quoi.

Je faisais un spectacle le soir et le dimanche je rentrais.

Je reprenais le train.

Donc, c'était un peu une fast life.

Tu avais quel âge ?

J'avais 13-14 ans.

J’étais en troisième.

Donc moi, les professeurs me disaient : oui, mais ça ne sert à rien, etc.

Tu ne fais pas tes devoirs.

C'est exactement ça.

Au lieu de m'aider à retrouver un parcours qui va rejoindre ce que j'aime,

on ne me mettait pas trop en confiance.

Donc moi, le projet, il est venu de là.

C'est que je sais qu'il y a beaucoup d'élèves

qui ne sont peut-être pas forcément bons à l'école

ou qui n’ont peut-être pas un bon comportement,

mais derrière ça, ils ont une passion dans laquelle ils ont une rigueur de malades.

Parce qu’ils adorent.

Ils sont super sérieux.

Donc je me suis dit : bien peut-être que ces élèves-là.

Si on les met en avant, ça peut les mettre eux, en confiance.

On peut les aider à trouver un parcours scolaire lié à ça.

Et en plus de ça, ça peut être des exemples pour les prochains élèves qui arriveront.

Parce qu’on fait une restitution vidéo en fin d'année.

D'accord.

Tu les filmes ?

Ah ouais carrément, ils se présentent eux-mêmes.

Ils me présentent leur passion dans la vidéo.

La confiance est là aussi.

Ah ouais là, c’est gros travail.

Pour moi s’il y a déjà dans sa passion, il y a une confiance,

il peut la retranscrire à l'école.

Ça, c'est génial.

Ouais.

C'est vraiment ce que toi tu as vécu comme quand tu étais petit.

Je pars vraiment de mes expériences.

Dès que j'ai une idée, je me disais : ouais ça quand même à l'époque,

ça m'a un petit peu soulé.

Je peux peut-être l'arranger en fait donc…

Tu peux changer ça.

Bien sûr.

Tu démarres un projet.

Tu vois ce que ça donne.

Ça fonctionne, tu continues.

Ça ne fonctionne pas, on part sur autre chose.

Des idées il y en aura toujours.

Ouais.

Donc ouais, j'ai ce style de projet.

Pareil avec des centres sociaux où on travaille un peu sur la communication non verbale.

Parce que voilà, je viens de la danse et on la lie aussi des exercices

qui mettent la communication verbale en avant.

Je fais de l'accompagnement artistique.

Là, je vais démarrer d'ailleurs avec l'association « So Street » à Roubaix.

D'accord.

Je fais de l'accompagnement individuel.

Ouais

Là, c'est bon, je n’en fais pas trop parce que c'est une chose qui...

Et puis, il faut avoir beaucoup d'énergie.

J'ai tendance à…

Je pense que là tu peux le voir déjà à pas mal parler.

Tu mets à fond.

Comme dans ce que tu as fait, on peut être sûr que dans ce que tu lances là, tu vas

y aller à fond.

Ah ouais là, je suis à 100 %.

Et c’est d’ailleurs pour ça aussi que j’avais mis de côté la danse.

Parce qu’on me disait souvent : écoute tu peux aussi juste donner des cours par exemple.

Mais moi, je n’arrive pas à me limiter, à me dire : bah ouais, je ne peux faire que ça.

Je préfère faire à fond, au moins je sais où je vais.

Mais en tout cas, dans les projets comme je te le disais.

Je fais aussi d'accompagnement individuel.

Comme en ce moment, j’accompagne…

Là, c'est plus sur l'image un boxeur qui est actuellement…

vice-champion de France poids lourds, champion de France.

C'est Raphaël Tronché.

D'accord.

Bon là, on travaille

Là, je fais plus, je l’aide plus sur la direction artistique

Puisque ça, après lui mentalement tout ça ???

Il est bien coaché.

Champion de France.

Donc limite, il m'aide aussi…

C'est un échange encore une fois.

Mais en accompagnement individuel, j'en fais un petit peu, mais pas trop.

Parce que voilà ça demande vraiment d'être présent pour la personne.

Et donc voilà.

Je suis resté un peu large sur les projets.

Je fais des ateliers encore à l'étranger.

La semaine prochaine, je vais en Biélorussie encore.

En Biélorussie.

À Minsk.

D'accord.

Et voilà !

Donc tu vois, je me suis diversifié un petit peu dans ce que je propose.

Et ce que j'aime, je veux le faire à fond.

Et si je vois que le projet ne tourne pas trop, après je ne renouvelle pas tout simplement.

Super Djidawi. C'est top.

Bravo pour ce nouveau projet et cette évolution.

Je te remercie, c’est cool.

On arrive à la fin de l'émission, à la fin de l'émission.

Ça passe super vite, vingt minutes, tout pile.

On est plutôt bon là.

J'essaie juste de trouver une bonne place parce que ça vibre

et je ne voudrais pas qu'ils le problème à l’audio.

À la fin de l'émission, il y a une rubrique habituelle maintenant.

C'est la question de l'invité.

Donc la semaine dernière lors de la précédente émission,

c'est Véronique Delannoy qui t'a posé une question.

Savoir en fait dans ton accompagnement,

comment en gros, ça peut se transmettre aux enfants et aux petits enfants,

quand on est parents et grands-parents.

Comment réussir à transmettre des valeurs fortes à ses enfants ses petits-enfants ?

Tu peux lui répondre directement à Véronique.

Écoute Véronique, merci pour ta question.

Et bonjour si tu nous regardes.

Elle nous regarde c’est sûr.

??? Un peu plus tard.

Mais, je ne vais pas donner un conseil en tant que parent, parce que je ne le suis pas.

Mais je vais un peu donner des éléments

en fait que mes parents m'ont transmis directement ou même indirectement.

Donc en fait, pour t'expliquer assez rapidement,

c'est que j'ai vécu avec ma mère et mon beau père.

Et mon père vivait dans le sud de la France.

Donc, mon père qui est comorien puisque je suis métisse Comorien-français.

Mon père qui comorien.

Lui toute sa vie en fait, il a travaillé, mais pour aider sa famille qui est au Comores.

Donc en fait, il a vraiment tout son argent chaque fois, il le dépensait pour sa famille.

Il est retourné là-bas pour construire, pour développer son village et aider sa famille.

Donc, ça m'a vraiment donné un exemple de détermination et surtout d'entraide.

Ouais !

Et c'est ce que j'ai toujours remarqué chez lui.

Il m'a toujours tiré vers le haut.

Je ne l'ai jamais vu malheureux en fait.

Il ne m'a jamais dit : je me sens pauvre ou quoi que ce soit.

Pour lui, il y a toujours eu une richesse dans le cœur.

Puisque c'est comme ça qu'il me l'expliquait.

Il me disait : aide les autres et en gros ça va t’enrichir.

C’est quelque chose qui va te qui va donner plus de...

Au niveau de l’entraide et de la détermination,

à ce niveau-là, mon père il m'a apporté énormément et avec très peu de mots en plus.

D'un autre côté, je vivais avec mon beau père qui lui pareil c'était du no pain no gain.

C’est tu ne travailles pas, tu n’as rien.

En gros, il n’y a pas de secret.

Si tu veux quelque chose, va le chercher.

Et on n'était pas dans un lien un super effectif où on se prend dans les bras.

Mais par contre, il était dans de l'action.

Tu vois, il n’y a pas besoin de longs discours.

Si tu veux faire quelque chose, on le fait.

Tu veux faire ça, ça fait comme ça et c'est tout.

Donc lui, j'ai vraiment par contre appris à être dans l'action tout le temps.

Et ma mère d'un autre côté, elle m'a donné toute sa confiance.

C'était un peu, c'était ma confidente.

C'était ma pote, c'était ma mère.

C’était tout en même temps.

Et comme je le disais, tu vois dès 13 ans,

partir des fois trois, quatre jours en voyage pour de la danse.

Elle ne savait même pas exactement ce que je faisais, mais elle me disait bon.

Pour donner une petite anecdote, en tout cas ce n’est pas une anecdote non plus.

Mais par exemple, en terminal à partir de février, j'ai arrêté d'aller en cours.

Parce que je m’ennuyais en fait.

J'en avais marre.

Je disais à ma mère : écoute, je ne veux pas me lever à 7h du matin

pour faire semblant aller dehors.

Et au final, je ne vais même pas à l'école et je reviens le soir.

Donc ma mère, elle a dit écoute : moi, il n’y a pas de problème.

Est-ce que tu auras le bac ?

J’ai dit : ouais j'aurais le bac.

Elle m'a dit : OK, fait ce que tu veux.

Au final, j’ai eu le bac.

Je pense que si je ne l’avais pas eu…

Ça serait passé autrement.

Mais tu vois, ce sont des exemples de confiance qu'elle m'a donnés.

Et moi, je ne voulais pas la perdre cette confiance.

Donc, je faisais tous derrière pour justement faire bien les choses.

Donc, si je peux donner des conseils, en tout cas ces exemples-là,

concrètement c’est voilà, donner la confiance à ses enfants,

leur montrer les choses donc par l'expérience,

par l'expérimentation, pas juste des paroles.

Et après, chaque enfant est différent.

Donc, c'est un peu, c'est compliqué, mais voilà

de mon expérience perso.

C'est ton expérience.

C’est ce qui a fait de toi ce que tu es aujourd'hui.

Exactement !

Super !

La semaine prochaine mon invité, c'est Yann Dubois « les vieilles choses ».

Le fondateur du site internet « les vieilles choses ».

Est-ce que tu as une question à lui poser ?

Ouais bon, on en avait parlé un peu hier.

Déjà, tu m'avais un peu expliqué ce qu'il avait fait et son parcours.

Et en gros, je voudrais savoir, Yann. C'est Yann ?

C'est Yann.

Yann, j'aimerais savoir ce qui t'a aidé en tout cas à rester motivé

sur la route de l'entrepreneuriat.

Parce qu'on sait tous que sur cette route-là, il y a beaucoup d'obstacles.

Mais, ce n'est pas simple de rester motivé.

Donc, j'aimerais savoir c'est quoi ces éléments,

en tout cas les éléments qui t'ont aidé à rester motivé

et à faire ce que tu fais aujourd'hui ?

Super !

Eh ben, il répondra à cette question la semaine prochaine.

C'est la fin de l'émission.

On fait quelque chose, tu sais…

On démarre, vas-y pas de problème, regarde.

Alors, on démarre

Alors, vas-y montre, mets-toi bien au niveau de la caméra.

Vas-y.

Donc ici, les deux mains.

On va faire ça doucement.

Comme ça doucement.

On plie.

On plie.

Là, tu lèves.

Lève.

Tu pousses.

Et on descend.

Ici, on lève.

On remonte.

Et on remonte.

Tu remontes la main ici.

Et c’est ça la courbe.

Ah voilà !

Aller tout doucement.

Sept, huit.

Ça fait un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit.

Ça, tu le taf un peu de temps

En boucle.

Tu auras déjà de bonne ???

Bah travaillez-le aussi.

Envoyez vos vidéos.

Bon, il faut que je revoie la vidéo.

Non, pas de problème.

C’est une des techniques qu’on appelle le Touching.

Ça s’appelle comment ça ?

Le touching.

Mais en France, on appelait ça souvent le tetris.

Le tetris.

Ça monte, ça descend

Exactement.

OK super.

Djidawi, merci beaucoup.

Merci à toi Nicolas.

Pour cet échange, c'était cool.

Je te laisse sortir.

Une très bonne journée à toi.

Merci bien.

Ciao tout le monde, à la prochaine.

Et bon courage pour ton projet.

Toi aussi.

Salut.

Donc voilà ! C'était Djidawi.

Bon, je ne sais plus, il faudra répéter.

Vous avez vu, très intéressant un autre profil d'entrepreneur, de quelqu'un qui se bouge.

Ce n’est pas que du business l'entrepreneuriat.

Ça, il faut se le dire, ce sont des gens à un moment

qui ont décidé de prendre leur vie en main.

Et Djidawi, c'est ce qu'il a fait.

Il a raconté son enfance.

Il a raconté l'importance de l'entraînement physique et entraînement mental.

Si on a tendance à l'oublier, faire c'est bien,

mais réfléchir à ce qu'on va faire, le préparer mentalement,

c'est la moitié, voire les trois quarts du boulot comme il l'a dit.

Même plus important que l'entraînement physique.

Et ça, c'est applicable dans tous les domaines.

J'espère que ça vous a intéressé.

Allez voir ce que fait Djidawi, c'est passionnant.

Je mettrai quelques vidéos en commentaires.

N'hésitez pas à lui poser des questions aussi en commentaire.

Et on se retrouve donc la semaine prochaine avec mon invité Yann Dubois, les vieilles choses.

Le site internet les vieilles choses.

Il vend des vieilles choses.

Il est tombé dedans quand il était petit, aller chiner dans des brocantes.

Donc, la brocante en ligne.

C'est pareil, c'est sa passion.

Il l'a trouvée sur le tas.

Il va nous expliquer son parcours.

Il va nous expliquer aussi à quel point c'est compliqué de lancer sa boîte dans le digital.

Lancer un site e-commerce, on a l'impression que ça se fait en claquant des doigts.

Et bah non, ce n'est pas le cas du tout.

Il va nous raconter tout ça la semaine prochaine.

Voilà !

Merci à vous d'avoir regardé cet épisode.

On se donne rendez-vous la semaine prochaine, mardi 9 heures.

Comme tous les mardis à 9h sur la page Facebook sur la route.

D'ici là entreprenez, bougez-vous, faites quelque chose,

prenez des risques et à la semaine prochaine.

Salut !