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Épisode #38 -

Alessandra Machado, créatrice de PasserElles

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D'ici là, entreprenez, bougez-vous, faites des choses, agissez, prenez des risques.

Ce sera une surprise donc, la semaine prochaine mon invité en direct de Montréal.

Donc, je vais faire une émission spéciale. Par contre, je n'ai pas encore de validation concrète de mon invité.

Ça va être génial, je vais essayer de vous faire partager ça.

ça dure 3 jours, j'y serai.

C'est une conférence sur l'innovation coorganiser par l'équipe du Cirque du Soleil,

une énorme conférence qui s'appelle le C2 à Montréal.

Mardi prochain notamment dans le cadre d'une énorme convention,

Spéciale parce que je serai en direct de Montréal.

La semaine prochaine, émission spéciale.

C'est ce qu'elle prône dans son association.

elle n'est pas seule d'ailleurs, l'Europe aussi le recommande,

Voilà, j'espère que ça vous a intéressé, je n'en doute pas vu cette expérience.

conseille déjà de se regrouper pour mieux se comprendre.

Là ou aujourd'hui, on prône l'égalitarisme total,

La non-mixité, un concept qu'elle défend, qui peut-être compliquer à comprendre.

Donc, très intéressant.

pour les inclure dans la société.

Ensuite son association "Passer'elles", l'inclusion par le sport sur des populations compliqués

Bah voilà, elle l'a vécu concrètement elle et voilà ce qu'elle en fait.

C'est quand même une étrangère, on en parle beaucoup d'immigration en ce moment.

son amour pour la France, elle l'a rappelé.

Voilà, c'est la fin de l'émission, j'espère que le message d'Alessandra vous a touché.

Sa vie, ce qu'elle fait, son enfance au Brésil,

Salut.

Et à très vite. -À très vite.

Une très bonne journée à toi, une bonne semaine. - Ciao.

Je te laisse sortir. - Allez, à bientôt.

Alessandra, merci beaucoup. - Merci.

C'est fait. - OK.

Super,écoute, le message est passé.

autour de l'alimentation et surtout de l'alimentation intelligente, voilà.

C'est son application. - C'est son application sur une sorte de communauté

à télécharger "MyFavoreat"

Mais moi, je vous invite tous là qui vient de regarder l'émission

parce que c'est suspens. - C'est suspens.

autour de l'alimentation.

Et on a des projets concernant les femmes de quartiers et les chefs d'entreprise

Mais enfin ça, c'est un truc qu'on est en train d'organiser, puis je ne vais pas dire tout de suite

Puis, on a été mangé ensemble, elle m'a invité à manger ensemble dans un super resto.

Oui, je peux. Donc, elle était géniale parce qu'elle a répondu à mon invitation.

Absolument! - autour de l'alimentation notamment.

Vous êtes rencontré parce que vous avez peut-être des projets communs

Absolument. - Tu peux peut-être en parler deux minutes.

vu que tu as rencontré Caroline physiquement il n'y a pas longtemps.

Les émissions sur la route, on fait une belle rencontre visiblement

On est gavé de produits, et dès qu'il y a deux paquets pour l'emballage, ce n'est déjà pas bon.

Et donc je le disais voilà.

Très bonne réponse, et donc tu le disais.

Oui.

Être, conscient de l'importance des aliments et puis surtout de mangers plutôt des aliments que des produits.

Savoir choisir, ce qu'on veut mange, c'est ça?

Je ne mange pas de viande par contre.

En fait, c'est la flexibilité alimentaire que je prône.

Et qu'il faut savoir être assez auto préconnaissante de ce qui est important pour soi pour l'alimentation.

Je trouve que la flexibilité alimentaire est plus importante qu'une identité ou une idée fixe.

mais je ne suis pas non plus une ayatollah du véganisme.

Moi, je mange essentiellement des graines et des racines,

donc, elle sait un peu ce que je mange.

On a été bouffé ensemble - Une chose à la fois.

Répond à sa question d'abord.

Enfin, Nico nous a mis en lien.

Vas-y, je te laisse répondre à Caroline face caméra.

Écoute Caroline, tu sais que tout de suite, on s'est mis en lien.

Donc tout de suite, je

parce qu'on lui a dit que j'avais beaucoup de pêche.

Oui, c'est ça.

C'était quoi ces questions Alessandra, tu t'en souviens?

Alors voulait savoir ce que je mangeais pour avoir autant de pêche

C'est de savoir en gros, elle posait une question sur ton alimentation. C'est ça?

Oui.

Caroline VALENT, lors de la précédente émission t'a posé une question.

Je te remercie d'ailleurs.

ça permet de faire des liens entre les invités de chaque épisode.

À la fin de l'émission, il y a une rubrique: question de l'invité,

Écoute, c'était un plaisir. - C'était passionnant, très intéressant.

Écoute, merci pour ton histoire et ton parcours

Voilà. - Super.

D'accord, OK. Le nom de l'association est bien choisi.

et 50% des femmes du quartier, donc, on est kifkif.

Parce qu'on est 50% de femme qui viennent d'ailleurs,

entre les différents quartiers et pas que les quartiers prioritaires ou aussi les entreprises.

- Mais on travaille sur Oisème dans le vieux Lille. - Donc, c'est le quartier pour ceux qui ne connaissent pas.

Absolument, mais comme c'est "Passer'elles, l'intention c'est quand même faire du lien entre

essentiellement sur le Croissant-Sud où on travaille.

mais "Passer'elles" est un club local à Lille,

c'est de développer des actions autour des Hauts-de-France parce que c'est la région,

"Passer'elles", tu agis sur Lille principalement.

Oui, mon rôle dans le comité régional,

Donc cette association maintenant tu agis, - "Passer'elles"

Exactement.

pour faire une émission sur la route différente - Oui, en vélo, un de ces quatre.

Et qui m'avait proposé ça, mais me paraît compliqué, mais on trouvera une solution

Ah oui.

Ah oui. - qui prône le zéro déchet.

C'était Arnaud? - Non, c'était Romain SARELS

Ah bah génial! - Tu vois.

et d'écologie, m'avait proposer de faire ça en triporteur.

Un de mes invité précédent qui est très militant dans le développement durable,

Ce serait génial que tu le fasses en vélo.

le faire en vélo. - Une fois, on va le faire en vélo.

J'ai déjà mis tellement de temps pour réussir à organiser ça,

Ça paraissait compliqué dans l'organisation. - Oui.

Exactement, tu m'avais proposé de faire l'émission en vélo, je t'ai dit que c'est impossible.

Parce qu'on ne pourrait pas le faire en vélo, je t'avais demandé de le faire en vélo.

C'est marché au lieu de prendre la voiture.

Mais le sport,c’est bouger son corps, c'est prendre l'escalier au lieu de l'ascenseur.

Donc, sport ce n'est pas du tout pour moi, je suis plutôt intellectuelle.

La pratique physique, c'est ça: le mouvement. Les gens, ils se mettent dans la tête sport.

D'ouverture, de bien-être - De mouvement.

il peut le faire, tout le monde peut le faire.

On doit parler d'accessibilité, on doit parler de tu peux le faire, je peux le faire

On est dans, quand on veut démocratiser la pratique physique, on ne peut pas parler de performance.

.... - On n'est pas dans la performance,

Je comprends mieux pourquoi tu as réagi la notion d'experte.

Non, performance. - On n'est pas dans la performance.

la pratique physique pour tous et surtout une notion non compétitive.

ma fédération, mais c'est une fédération qui prêche le sport santé,

Moi, je bosse dans une fédération que j'admire justement parce que les 93% des femmes

82% des dirigeants sont des mecs.

Bah oui.

Ce n'est pas parce que je les connais, vu que c'est un peu mon sujet.

parce que je sais que les chiffres sont importants. - Tu les connais

82 %, je te donne des chiffres

Entre autres, il y a 92% des émissions sportives qui concernent le sport,

des hommes, la pratique masculine.

alors qu'elle pratique une activité physique.

qui ont une grande difficulté d'accepter leur corps

Tu as 67% des femmes en France aujourd'hui par le dernier étude de l'AFDJ

On ne s'en rend pas compte. - Mais oui, les pourcentages sont incroyables.

c'est une fille pour 7 garçons, tu vois. - Ah oui.

Même là-dessus, il y a une différence énorme.

par exemple des filles qui pratiquent par rapport au nombre des garçons,

Il faut quand même prendre en compte le nombre des quartiers

pour justement inclure un certain nombre de femmes qui sont exclues dans la pratique physique.

la non-mixité est aussi conseiller par l'Europe

Je ne suis pas la seule à défendre cette idée, mais

C'est ce que tu appelles: la non-mixité. - Absolument.

Absolument. - D'accord.

il faut déjà que les femmes entre elles soient bienveillantes, s'acceptent

toi, ton parti prit, ce que tu t'es dit c'est que avant d'arriver à ça,

on vit tous ensemble et c'est génial,

Avant de se dire: tout le monde est égale,

C'est un prérequis en fait. - Absolument!

avant de pouvoir être en mouvement dans le collectif.

passe par une certaine logique de bienveillance

La valorisation même du corps et l'acceptation du corps vis-à-vis du regard de l'autre

la femme aujourd'hui, les femmes dans le monde qu'on vit,

le corps de la femme étant un outil commercial pour vendre du saucisson jusqu'à la voiture.

mais on plaide pour la non-mixité choisie parce que

en non-mixité, on travaille aussi avec les réfugiés, les demandeurs d'asile, les SDF.

Donc, nos projets ne sont pas exclusivement pour les femmes,

Par exemple, on travaille aussi avec la santé mentale

des jeunes à la PJJ. On travail avec le ministère des la justice.

Ça ne veut pas dire ça du tout parce que nous, on propose des projets aussi avec

pas du tout. - Explique ce que cela veut dire.

Non, ça ne veut pas dire ça,

Vas-y.

Ce qui veut dire que ton association est réservée aux femmes.

Elle passe par la non-mixité cette inclusion parce que

mais l'inclusion elle passe par la non-mixité.

Par contre, chez les nanas, tu vois pour les femmes ça parait paradoxale,

peu importe s'il y a une pathologie de santé, religion, couleur, etc.

On est un tout peu importe s'il y a un handicap,

Tu vois, inclure n'est pas exclure, mais ce n'est pas intégrer non plus.

Oui.

Inclure, c'est mettre dedans sans barrière.

Quand tu inclus, cette boule, elle disparaît.

Quand tu intègres, tu as une boule et à l'intérieur, tu as une boule avec un public spécifique.

Est-ce que tu peux expliquer clairement ce que cela veut dire: inclusion par le sport.

C'est ça.

c'est l'inclusion par le sport.

Et cette association "Passer'elle", justement donc le lien avec le sport, la Zumba,

C'est ça.

Tu n'es pas experte, mais on a compris ce que tu voulais dire.

C'est vraiment la - D'accord.

qui ont grandi avec la vibration musicale.

Mais dans tous les cas, il n'y a pas de notion de performance.

Ici, on était coupé par le classicisme, enfin c'est une autre histoire.

Oui - Tu entendais en permanence.

Comme toutes les Latines américaines et comme plein de pop africain également

Puisque la vibration, tu nais dedans. Ma mère, elle mettait la radio le matin pour faire le ménage.

il y avait la percussion et tout ça. Donc, la musique fait partie un peu de mes veines.

Je ressens la musique, évidemment, j'ai grandi dans un univers musical

il dépend de cette liberté de... tu vois.

Et le mouvement, quelque soit le mouvement surtout dans la danse,

Tu limites la créativité et tu limites le mouvement.

Tu ne laisses pas la part - Tu limites ton champ d'action.

D'ailleurs tout dans la vie à partir du moment que tu es dans le contrôle de quelque chose,

Si tu contrôles, tu es carré. - Tu es bloqué.

Et quand elle te mène dans le mouvement, tu libères quelque chose de naturel.

Donc, elle te mène dans le mouvement.

Puisque tu rentres dans la rythmique à partir du moment que tu acceptes.

mais c'est aussi la compréhension que la musique vibre en toi.

C'est la vibration, c'est la transmission,

c'est tout le contraire de maîtrise - C'est quoi, la transmission?

Mais pas du tout, ce n'est pas la maîtrise justement,

Pro, on définit un peu pro comme quelqu'un qui maîtrise un truc.

Et c'est la logique de ce que tu appelles pro

Parce que je peux te faire comprendre, tu peux danser.

La vibration est en toi, ton Kariba, je peux te faire danser.

C’est tout à fait autre chose.

c'est la possibilité que l'autre, il comprenne que lui est pro de son mouvement.

Je ne suis pro de rien, ce que je transmets avec la manière dans laquelle j'encadre mon activité,

Non, je ne suis pas pro de la Zumba, c'est tout le contraire.

qui m'ont dit: tu reçois Alessandra, ils m'ont dit: tu verras, c'est une pro de la Zumba.

- Je ne suis pas pro du tout - Écoute toutes les personnes qui te connaissent.

J'ai vu que tu as écrit pro, mais en fait, je ne suis pas pro du tout.

Mais surtout tu utilises cette danse

Tu es la pro de la Zumba, c'est ça? - Non non, je ne suis pro de rien du tout.

C'était un peu sérieux notre discussion juste avant, là, on va une Zumba aussi, c'est ça?

Oui, d'accord.

On va parler quoi

Alors, on va y aller doucement dans la définition de tout ça.

et favoriser la pratique physique à tout public dans une notion inclusive.

Et l'idée de ce club est de valoriser la pratique physique

Je suis écouté, entendu sur mes projets puis en plus on a créé un club avec un collectif de femme.

pour développer des projets.

qui m'a permis de passer mon diplôme d'éducateur sportif à...

Ensuite, ils m'ont donné un poste dans un comité régional

J'avais 39 ans, tu vois déjà. - D'accord.

et j'ai eu la chance de rencontrer une fédération sportive - Oui

Eh oui, j'ai eu plusieurs tournures dans ma vie

- Tu es militante dans l'action en plus. - Oui.

Oui, c'est ça. En fait, je suis militante de naissance,

en créant ton association "Passer'elle".

Toi, l'équilibre de la société, tu as voulu en prendre ta part aussi.

C'est ça qui rend équilibrer une société à l'évidence.

Voilà, c'est tout. Donc, si on perd nos acquis sociaux, on va droit dans le trou.

Ça devient la guerre, tu vois? - La guerre civile.

Il n'y a pas la paix sociale, tu es dans la merde coco. - Oui.

qu'on a tous les jours au Brésil, c'est aussi parce qu'il n'y a pas la paix sociale.

Et pas que de la charité chrétienne, si tu veux, chez moi, ce bordel et cette guerre civile

Du vivons ensemble - Et de la paix sociale,

Mais non, ça fait partie de la paix sociale également.

putain, c'est pour payer des impôts qui vont je ne sais où, tu vois.

le pourcentage qui est pris sur ta fiche de salaire ne se dit pas:

On participe. - On ne pense pas,

vous faites partie de ce collectif - bien sûr

parce que quand vous avez votre fiche de paie, quand vous payer vos charges sociales

Surtout qu'en quelque sorte, tout le monde participe à cet univers socialement équitable

Le pays n’est pas simple, il faut aussi se rendre compte qu'on chance la chance de vire en France.

même ceux qui veulent bouger baissent un peu les bras en se disant: c'est compliqué, c'est dur.

Ça, c’est important aussi que tu en parles parce que c'est vrai qu'en France

et qu'il y en a l'éducation et la santé comme de tout. -Oui.

Donc, cette société française, elle fait rêver.

Elle fait rêver parce qu'en théorie, elle ne laisse pas en marge les plus fragiles

parce qu'il y a un libéralisme effréné, parce que voilà. C'est vendu le Brésil.

D'accord, ce n'est même pas envisageable.

Parce que trop de trucs, parce que la corruption, parce que...

Je crois, c'est certain, ce n'est pas envisageable.

Oui. - Ça n'existe pas.

il n'y a même pas de projection sur une équité sociale.

et parce que mon pays, il n'y a pas de....

Parce que tu n'as pas vécu ça.

C'est un pays à deux vitesses, il n'y a pas d'égalité, il n'y a pas de possible,

Déjà, j'ai dû grandir dans la dictature,

du bien vivre ensemble. - Pourquoi ça te fascine comme ça?

par les droits de l'homme, par liberté, égalité, fraternité.

je suis fasciné par "Vive la différence", par Jaurès, par Victor Hugo,

Je suis fasciné par toutes ces notions - Pourquoi?

Enfin, je suis fasciné par la culture française en général

et travailler dans ce domaine là, dans les vins parce que je suis assez fasciné par les vins.

Pour apprendre en tout cas, - Pour apprendre

Tu pensais venir pour vendre du vin en France. - Oui.

finalement, je suis venu pour autre chose. J'ai encore retransformer ma vie mille fois.

et je pensais que je venais pour ça en France,

pour continuer à vendre des vins.

Même si je ne le connaissais pas, on m'a payé un cours d'oenologie à l'époque

Et comme je suis une bonne vendeuse, j'adore vendre, je vendais des vins très cher.

pour un restaurant qui s'appelait version française à Rio et je vendais des vins.

D'accord

J'ai bossé comme serveuse, mais j'ai fait un cours d'oenologie également.

Tu as bossé dans un resto français, c'est ça en Brésil.

Absolument. oui, je suis fasciné par la France aussi parce que très tôt, j'ai commencé

Je ne vais pas te raconter tout ça, ça va être long - Puis il faudrait une autre émission.

j'ai acheté un bien d'avion pour venir, c'était beaucoup plus compliqué.

En fait, oui je suis venu ici mais pas parce que

Je dis à ma mère: j'y vais là-bas, elle me dit: arrête de rêver.

Je l'ai découvert avec la tour Eiffel.

Tu as découvert la France sur une carte postale. - C'est ça.

Ah oui, et qui t'ont envoyé un truc. - Voilà.

quand j'ai eu une carte postale de la tour Eiffel par des copains de ma mère qui bossaient

Je n'ai pas choisi, mais par contre, je suis passionnée par la France depuis l'âge de 9 ans.

C'est moitié-moitié.

Pourquoi la France, pourquoi tu as choisi la France?

20 ans? - Oui, 20 ans.

Tu es arrivé en France il y a 25 ans, 20 ans? - Non, 20 ans.

Oui, tout à fait.

Évidemment que l'architecture est importante, mais sans les gens l'architecture ne vaut pas grand-chose.

parce que je trouve que la richesse des endroits c'est essentiellement leur...

au faubourgs de Béthunes, je me balade là où il y a des gens

dans le quartier sud. - Oui, je les emmène à Oisème, Lille-Sud

Ah d'accord, OK. - À des Belges

Et je les fais visiter les faubourgs de la ville auquel je suis assez particulièrement attachée.

parce que je parle 5 langues, on m'appelle souvent pour balader des étrangers qui viennent visiter la ville de Lille.

C'est quoi le guide cycliste? - Je fais visiter la ville en vélo.

Je suis aussi guide cycliste pour le grand huit à Lille.

qui nous fournit un réseau de qualité sur Lille. - Bravo.

de transformer mon environnement, de subvenir à mes besoins, de construire la liberté que j'avais choisi de vivre,

d'être autonome dans mes choix. Oui, j'ai aimé tout ce que je fais et j'aime tout ce que je fais.

Oui, c'est l'enthousiasme de faire des choses - Oui.

Donc, tu disais que tu travailles, tu as aimé tout ce que a fait quelque soit le boulot.

Hop, non ça ne bugg plus, voilà, c'est parfait.

- Un petit bugg - C'est le réseau, c'est la 4G. Merci Orange

Ça bugg! - Ça bugg sur l'image.

Oui.

On va regarder quel est le problème, deux secondes.

??? artistique, je l'ai fait.

Donc oui, le travail est une passion.

Alors, on me donnait de travail même modèle pour école de peinture à poil.

D'accord.

Donc, tu fais un peu de tout. - Oui.

que quand tu arrives dans un pays ou tu ne parles pas la langue

et tu n'as pas de papier, donc il faut que tu te démerdes.

Parce que quand je suis arrivé en France, vous imaginez bien

chez des gens.

je fais parce que j'aimais faire ce je faisais même quand je nettoyais les chiottes

Tout ce que j'ai fait en tout cas dans ma vie, pour survivre et pour vivre,

j'ai fait aussi hôtesse, j'ai fait aussi vendeuse de bière dans un bar à bière à Lens.

Enfin, j'ai fait du commerce international, j'ai fait aussi secrétaire,

Oui, j'ai été conjoint collaborateur de mon ex-mari dans l'achat des meubles en Chine.

Là en France?

J’ai monté mon SARL quand j'ai démarré mes cours de Zumba.

j'ai été acheteuse en Inde, en Chine, en Indonésie.

J'ai travaillé dans tout, j'étais serveuse,

Tu as fait quoi? - femme de ménage,

Oui j'aime ça. J'aime vraiment beaucoup travailler

Oui. - C'est toute ta vie.

et de la résilience en soi à la fin, tu vois.

Oui, je pense que mon militantisme vient de là, c'est de la résistance

Tu parles aussi boulot, travail. C’est quelque chose qui t'a ....

Pour la survie, pour sortir d'une réalité qui ne m'était pas confortable.

Il fallait que je trouve des solutions en permanence pour tout.

Donc, il faillait trouver des solutions et les solutions, elles ne venaient que de moi.

C'était à toi de les trouver.

Oui, je savais que mon salut était aussi à travers le travail.

Il fallait que je fasse des choses, je ne peux attendre. Je n'ai pas de père ni des ???

9 ans, je vendais des montres en porte à porte aussi. J'ai commencé à bosser très tôt.

parce que la vie était difficile.

puisqu'il fallait défendre.

C'est vrai que mes engagements étaient très rapides puisque très tôt

Tu vois, à 4, 5 ans, j'allais faire du porte-à-porte pour rapporter des clientes à ma mère qui était manucure

Et à 9 ans donc. - À 9 ans, oui.

Oui, mais d'accord.

Parti communiste en dictature militaire, c'est un peu opposant.

Oui, absolument. - À 9 ans.

- Oui, j'avais ... - Opposant?

en pleine dictature militaire.

Oui, absolument. À 9 ans, j'avais ma carte de parti communiste au Brésil, oui.

Je suis née avec cette volonté - Parce que ça te révoltait ce que tu vivais?

D'accord.

Oui, je voulais une autre société, je voulais changer le monde en fait.

Ah oui.

Oui, je vivais au milieu de la forêt où j'ai eu mes enfants.

En fait, je voulais ... - Baba cool!

Oui, c'est vrai. À 18 ans, je me suis barrée, j'étais baba cool.

que tu es même aller vivre isoler dans une forêt ou quelque chose comme ça.

Sans rien, tu me racontais en préparant l'émission

là-bas. - Oui, sans rien.

Et toi, ta mère t'a élevé comme ça, et tu as vécu aussi d'une manière simple

C'est pour ça que j'ai rêvé de la France.

Enfin, c'est quand même dur, c'est un pays dur.

Puis, il a une forme de profit permanent des gens.

L'argent représente vraiment, c'est deux vitesses. Il y a les pauvres et ceux qui en ont.

Ceux qui ont, il y a peu. Ce qui n’en ont pas, il y a beaucoup

C'est un lobby, le Brésil est un pays de lobbyiste et profond.

D'accord.

Donc, tu n'arrives pas à payer ton loyer. Enfin ma mère, elle vivait comme ça.

Un salaire ne sert à rien. - Non, le salaire est dévalorisé tous les mois.

et que ton salaire ne suffit, qu'il faut payer le loyer,

quand tu vis en dictature militaire et que c'est 1000% d'inflation au mois

Non pas de vivre, là c'est survie. - Non non, c'est la survie.

Parce que c'est de la survie. - Tu parles de survie.

J'ai grandi dans une forme de résistance permanente ou il faut trouver des solutions pour la survie.

Avec cette culture, dans un collectif de femme.

Oui c'est ça, en parlant de moi oui,c'est essentiellement ça.

Mais il est essentiellement né en Afrique, des Africains.

et il s'est transformé avec un saint chrétisme, tu vois un mélange religieux et musical.

Le sens de la religion, de la musique au Brésil

parce que ça fait partie de notre musicalité.

D'accord. - Cette musicalité, elle vient d'Afrique.

des Brésiliens, peu importe d'où ils viennent - D'accord.

Et c'est pertinemment et fondamentalement la culture de chacun

Et c'est ta culture aussi. - leur musique.

Des gens qui ont apporté leur culture, leur diversité, leur langue, leur culte,

Mais dans les navires négriers, ils ont apporté des gens.

avec les terreurs de l'esclavage comme on le sait.

Ah l'esclavage, d'accord. - L'esclavage nous a apportés

pourquoi l'Afrique? - L'esclavage.

Je ne connais pas grand-chose,

la musicale, religieuse. - Et pourquoi, mais je n'ai ...

Donc l'Afrique, c'est vraiment très important dans nos références si tu veux,

Donc, on a une grande influence des religions animistes africaine.

Donc, que des femmes autour de toi. - Que des femmes autour de moi,

c'était une culture afro-brésilienne.

C'était cohérent. - Ah oui, quand même.

Oui, c'était cohérent. - Donc, c'était cohérent, absolument.

quand elle me disait aussi: toi, tu es brillante, tu vas arriver loin, j'y croyais aussi.

Elle était vraie, c'était une femme juste.

Oui, mais ça va. Je ne suis pas absolument traumatisé.

parce que tu étais parce que j'ai essayé de t'avorter mille fois.

Non!

Alors sans pédagogie, elle me disait: toi, tu es née vraiment de terrible

Au Brésil, on n'a pas beaucoup de pédagogie donc, on est un peu vrai.

C'est vrai, elle te l'a dit?

Elle m'a toujours dit ma maman qu'elle ne voulait pas d'enfant.

- D'accord. - D'ailleurs, elle n'en voulait pas d'enfant.

c'était mon cas d'ailleurs, mon père ne m'a pas reconnu. Ma mère était seule avec moi.

Puis, ils se barrent.

C'est vrai? - Ils font des gamins puis ils se barrent.

parce que les mecs en général, ils déclarent forfait au Brésil.

Oui. Moi, j'ai grandi dans un collectif de femme, il n'y a avait que des nanas d'ailleurs

Mais ces manques de ressource matériels finalement te mets face à des alternatives pratiques.

Donc, ça finit par de donner des ressources humaine et différente.

D'accord.

Et ma mère était pauvre, on a grandi dans le manque de ressource matériel.

donc, avec toutes ses limitations.

C'est quoi être une petite fille au Brésil dans un village pauvre

Oui. Enfin, le village n'était pas particulièrement pauvre, mais c'était la dictature militaire,

Tu es née au Brésil. - Oui.

Ce qui veut dire Franco-brésilienne, c'est que tu es aussi brésilienne en plus d'être française.

tu as la double nationalité.

Avant de parler de ça justement, est-ce que tu acceptes de me parler un petit peu de toi?

Qui tu es? D'où tu viens surtout? C'est à dire tu es Franco-brésilienne aujourd'hui,

en troisième partie de l'émission.

Tout à fait.

Tu nous expliqueras en détail ce que c'est - Oui.

Voilà. - D'accord.

Une inclusion par le sport, effectivement, j'en ai parlé en introduction.

Et ceux qui sont un peu en marge dans la logique inclusive avec du sport.

les mineurs isolés, les femmes en générale.

D'accord.

Un comité régional de Nord-Pas-de-Calais, mais je suis aussi militante

sur des causes concernant la santé mentale, les réfugiés, les demandeurs d'asile,

Et je suis aussi agent de développement pour la fédération française des sports et gym volontaire.

C'est une association qui milite sur l'inclusion tout public.

Je suis aujourd'hui coordinatrice de projet sportif pour "Passer'elles".

Alors moi, je m'appelle Alessandra MACHADO.

Est-ce que tu peux te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas?

Alex, Alessandra, excuse-moi, j'allais dire Alexandra, mais c'est deux S, alors Alessandra.

Bon, bah super.

C'est ta prévision météo du jour. - Ah oui, je le ressens.

On va avoir du soleil quand le ciel est bas comme ça.

Ce temps du Nord un peu gris quand même. - Pure merveille.

Oui avec ce beau temps merveilleux du Nord.

En paix. - Sportive.

Ça va? La forme?

Salut Alessandra. - Ça va?

Voilà, on accueille tout de suite mon invité Alessandra MACHADO.

Elle a des termes et des concepts qu'elle va nous expliquer durant cet échange.

Voilà, ce qu'est que l'inclusion par le sport, la non-mixité.

et l'inclusion par le sport.

Et enfin, elle va nous expliquer ce qui l'anime aujourd'hui; son association "Passer'elles"

les livres.

Elle va nous expliquer aussi sa passion pour la France via notamment les arts, les films, le cinéma

dans un village assez pauvre.

Donc, elle va nous raconter un petit peu sa vie, son parcours.

Et elle va nous expliquer ce que c'était qu'être une petite fille au Brésil,

mais elle va surtout nous expliquer d'où elle vient puisque c'est une Franco-Brésilienne.

Elle va nous en parler forcément durant notre route ensemble,

Mon invité ce matin, c'est Alessandra Machado.

Alessadra MACHADO est la créatrice de l'association "Passerelle".

Bonjour tout le monde! On est mardi, il est 9 heures.

Salut.

Je m'appelle Nicolas QUILLIET et on tourne l'épisode numéro 38 de sur la route.

On est en direct de ma voiture et en live sur Facebook.

Et passez une très bonne semaine. Rendez-vous la semaine prochaine à Montréal.